mars 28, 2024

Les Associés

Titre Original : Matchstick Men

De : Ridley Scott

Avec Nicolas Cage, Sam Rockwell, Alison Lohman, Bruce McGill

Année: 2003

Pays: Etats-Unis

Genre : Comédie, Drame

Résumé :

Deux professionnels de l’arnaque à la petite semaine – Roy, le vétéran du tandem, et Franck, son jeune et ambitieux émule – fourguent à des coûts prohibitifs des « systèmes de filtrage d’eau » bas de gamme, assortis de lots alléchants : voitures, bijoux ou croisières tropicales, que leurs victimes ne collecteront bien sûr jamais.
Ces opérations sont juteuses, mais la vie privée de Roy est moins reluisante. Agoraphobe et sujet à des tics obsessionnels compulsifs, il consulte un psy pour continuer à fonctionner.
C’est alors qu’il découvre avec horreur qu’il a une fille – une enfant dont il soupçonnait l’existence, mais qu’il n’avait jamais cherché à rencontrer. Pis, Angela, 14 ans, n’a qu’une envie : retrouver son père. L’arrivée impromptue de l’adolescente bouleverse les routines névrotiques de Roy, mais passé le choc initial, celui-ci commence à prendre goût à sa tardive paternité…

Avis :

Ridley Scott, pour son entrée dans ce nouveau millénaire, a mis les bouchées doubles, ne s’aventurant que sur des films à très gros budget, voire même démesurés. Le péplum, le thriller, le film de guerre urbain… Bref, Ridley Scott nous sort l’artillerie lourde.

Puis après trois gros films, qui ont eu leurs lots d’amour comme de critiques, le réalisateur a choisi de passer à un film plus petit et plus discret.

Ce film, c’est « Les associés« . Sorti de « La chute du faucon noir » et « Kingdom of Heaven« , Ridley Scott eu comme l’envie de souffler avec un projet plus léger. Se lançant ici dans le film d’arnaque autant que le drame familial, « Les associés » fait partie de ces films qui sont passés plus ou moins inaperçus du réalisateur et qui pourtant méritent toute notre attention, car ils se révèlent être une excellente surprise qui tient son spectateur en intérêt jusqu’à son final, et qui est aussi bien cohérent que surprenant. Bref, un bon petit film qu’on conseille aisément.

Roy et Frank sont deux arnaqueurs processionnels. Frank est jeune et plein d’ambition. Roy, lui, est plus vieux et se trouve être assez instable. Parcouru de troubles et de tocs, il est sous traitement. Mais le jour où il fait tomber toutes ses pilules dans l’évier, il voit sa vie changer du tout au tout.

Aussi amusant que touchant, avec « Les associés« , Ridley Scott se lance dans son film le plus simple des années 2000.

Sur un script amusant et précis, le réalisateur nous entraîne dans la vie d’escrocs bourrés de tocs qu’un changement de psychanalyse lui fait voir la vie autrement, avec notamment le fait de se découvrir père. « Les associés » fonctionne énormément sur cette histoire, plus que sur les arnaques que Nicolas Cage et Sam Rockwell mettent en place à travers le film.

Le scénario est intelligent et en permanence intéressant, jouant beaucoup avec ce que l’on sait, ce que l’on aimerait savoir, ce que l’on aimerait voir, ce qui se passe et ce qui se passe réellement. Certains pourront reprocher à Ridley Scott d’offrir une intrigue assez prévisible, alors que d’autres admireront le réalisateur, car il aura su nous avoir sur toute la ligne avec quelque chose de pourtant évident, surtout au moment d’un deuxième visionnage, qui laisse savoureusement agir toutes les informations et autres indices qu’on n’avait pas su voir la première fois, ou qu’on n’avait pas envie de voir.

De plus, avec un deuxième visionnage, on se rend compte que Ridley Scott s’amuse avec la forme et les codes du film d’arnaque. C’est petit à petit, avec finesse, que Ridley Scott tisse son film et c’est avec surprise qu’il nous prend pour ne pas nous lâcher.

« Les associés« , c’est un drame, et un drame réussi, mais d’un autre côté, c’est aussi une comédie noire tout à fait réussie. Ridley Scott a de quoi nous faire sourire et parfois, même si certains moments ou éléments sont un peu tirés par les cheveux, le film fonctionne très bien et l’on s’amuse autant qu’on se divertit et finalement, on ne voit pas passer les deux heures que dure ses « … associés« .

« Les associés« , c’est aussi l’alchimie magique qu’il y a entre Nicolas Cage et Alison Lohman. Une alchimie que Ridley Scott a très bien su capter et mettre en valeur pour en faire le cœur sensible de ses « … associés« . D’ailleurs, les deux acteurs sont si bons et si touchants ensembles, qu’on a bien du mal à en imaginer d’autres à leur place, tant il se passe quelque chose à chaque instant entre eux.

De plus, Nicolas Cage est génial en arnaqueur bourré de tocs qui se découvre père. C’est un des meilleurs rôles de Nicolas Cage dans la décennie 2000 et ça fait du bien de le voir grand acteur. La jeune Alison Lohman, quant à elle, fait preuve d’une maturité bluffante, et elle en volerait presque la vedette à Cage. C’est un bonheur de l’entendre rire quand elle réussit ses premières arnaques.

Ridley Scott a toujours su soigner ses castings et ce film ne déroge pas à la règle. On trouvera donc Sam Rockwell, Bruce McGill, Bruce Altman et Beth Grant.

Parcouru d’une BO rythmée aux chansons de Frank Sinatra, ce drame, aux allures de comédie, est donc une petite pépite. C’est un film touchant et amusant. C’est un film qui déborde d’amour et qui saura surprendre. Ridley Scott s’essaie à la comédie dramatique avec un soupçon d’humour noir et ça lui va très bien.

« Les associés » ne mérite pas le silence qui l’entoure et vaut vraiment le coup qu’on s’y arrête.

Note : 15/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=WgsmEhnIy7I[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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