avril 25, 2024

Joyeux Bordel

Titre Original : Office Christmas Party

De : Will Speck et Josh Gordon

Avec Jennifer Aniston, Jason Bateman, Olivia Munn, T.J. Miller

Année: 2016

Pays: Etats-Unis

Genre : Comédie

Résumé :

A la tête de l’entreprise familiale, Carole menace de fermer la branche dirigée par son frère fêtard et son équipe de bras-cassés qui pensent plus à s’éclater qu’à faire des bénéfices…
Il n’en fallait pas plus à ce dernier pour qu’il leur fixe une ultime mission : organiser dans les bureaux une soirée de Noël totalement épique et hors-norme afin d’impressionner un de leurs plus gros clients convoités et signer un contrat qui pourrait sauver leur boulot.

Avis :

Le duo Will Speck et Josh Gordon est un duo américain qui parcourt depuis quelques années maintenant la comédie américaine avec plus ou moins de succès. Le duo a frappé très fort avec leur premier film « Les rois du patin« , une comédie hilarante et totalement déjantée emportée par un Will Ferrel au sommet. Mais depuis ce morceau culte, les deux réalisateurs n’ont pas réussi à revenir à ce niveau. Leur film suivant, « Une famille très moderne« , était sympathique mais oubliable.

Fin 2016, après six années d’absence, les deux complices sont de retour sur les écrans avec « Joyeux Bordel« . La bande-annonce laissait transparaître un film totalement dingue, une sorte de nouveau « Projet X » pour les fêtes de Noël et avec la folie des « … Rois du patin« . Ce « Joyeux Bordel » laissait espérer un bon moment de rigolade.

Mais si l’on rigole bien devant deux ou trois gags, ce « Joyeux Bordel » s’avère finalement pas assez déjanté, bien trop sage et surtout, il sent le réchauffé et n’arrive par conséquence jamais à surprendre et c’est vraiment dommage …

Josh est un patron pas comme les autres à la tête d’une branche de l’entreprise familiale, il considère ses employés comme des amis et il essaye de les traiter le mieux possible. Mais ce matin-là, la réunion va tourner au drame, car sa terrible sœur, l’impitoyable Carol, lui impose un grand ménage et s’il veut garder cette branche ouverte, il lui faut licencier… Ou alors trouver un contrat très juteux qui rapporterait à la boite plusieurs milliers de dollars. Et ça « tombe bien », puisque Josh sait parfaitement avec qui s’associer pour remettre sa boite à flots. Encore faut-il convaincre ce nouveau très gros client. Si la première entrevue ne donne pas grand-chose, Josh espère éblouir ce client en l’invitant à la petite soirée de Noel qu’il avait organisé pour sa boite. Une soirée de noël qui devra être alors percutante, mais pas au point que Josh l’avait imaginé…

Avec « Joyeux Bordel« , on s’attend à un film déjanté qui nous fasse halluciner devant la démesure de la fête qu’il va organiser. Il faut dire que l’affiche laissait présager le pire pour cette soirée, au vu des cadavres et des ruines qu’elle laisse entrevoir au petit matin. Et ces cadavres et ces ruines, on va bien les trouver au petit matin, mais malheureusement, une très grande partie de la soirée décadente se fera sans nous, car les deux réalisateurs ont préféré emmener leur film autre part et c’est dommage.

Pourtant « Joyeux Bordel » commence très bien. Les deux réalisateurs nous présentent bien leurs personnages, qui pour certains sont assez hauts en couleurs, chose qu’on espérait trouver. Le scénario d’entrée de jeu est plutôt bien trouvé, puisqu’il réussit à trouver le prétexte parfait pour que cette fête, qui ne devait rien avoir d’excessif, se transforme en champs de bataille, d’alcool et débauche. C’est avec plaisir que l’on découvre un film qui fonctionne bien, arrivant même à éviter le lourd et le côté scato qu’on trouve bien trop souvent dans les comédies américaines.

Mais voilà, alors que tout était bien parti, d’un coup le film s’effondre. Et ce qui est « drôle », c’est qu’il va s’effondrer au moment même où la fête bat son plein. Alors qu’on s’amuse devant les conneries des employés, le scénario nous avait intégré en catimini une sous-histoire qui d’un coup éclate et oblige nos personnages a quitté cette fête… Et à partir de là, la fête se fera alors sans nous. Et hormis le fait qu’on se demande le pourquoi de ce choix, c’est avec déception qu’on découvre quelque chose de convenu, répétitif, parfois lourd et d’autres fois absolument crédible, même si on le prend dans le délire. Jennifer Aniston (qu’on aime beaucoup pourtant) en championne de krav maga, même pour le délire, on peine à y croire, d’ailleurs elle aussi, peine à y croire…

Si le film offrait une première partie plutôt drôle et rythmée, la seconde sera plus plate, monotone et facile et alors qu’on sent bien que tout ce beau monde essaie de nous éclater, on rigole bien peu, pour ne pas dire pas du tout, car les seuls moments amusants de cette nuit-là seront les petits détours à la fête, pendant que nos patrons et autres employés essaient de sauver le pauvre Josh d’une maquerelle.

« Joyeux Bordel » amusera toutefois quand il s’amuse à parodier ou encore faire de jolis clins d’œil. Cette fête regorge de clins d’œil à d’autres films ou séries et c’est un vrai petit plaisir de les reconnaître ou les trouver. Certains sautent directement aux yeux ou aux oreilles, d’autres sont plus subtils.

Will Speck et Josh Gordon ont donc livré un film inégal, qui pourtant amuse et se laisse voir, mais ne peut s’empêcher aussi de décevoir. On nous avait promis la fête de cette fin d’année et elle a bel et bien eu lieu, mais le souci, c’est qu’on n’y était pas, ou que par intermittence et c’est vraiment dommage.

« Joyeux Bordel » est donc un film amusant, parfois, c’est un film qui peut divertir, mais un peu comme « Une famille très moderne« , il sera vite oublié.

Note : 10/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Fp_zN1h_w2k[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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