mars 19, 2024

Transfiguration

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Titre Original : The Transfiguration

De : Michael O’Shea

Avec Eric Ruffin, Chloe Levine, Aaron Moten, Carter Redwood

Année : 2017

Pays : Etats-Unis

Genre : Horreur, Drame

Résumé :

Queens, New York. Milo a 14 ans. Orphelin, son seul refuge est l’appartement qu’il partage avec son grand frère. Solitaire, il passe son temps à regarder des films de vampires. L’arrivée d’une nouvelle voisine fera naître en lui des sentiments inédits…

Avis :

C’est après « Milo« , un petit court-métrage, que Michael O’Shea se fit remarquer. Son court-métrage trouve un succès qui lui permet d’arriver sur son premier long métrage « Transfiguration« , qui n’est ni plus ni moins l’adaptation de son court-métrage.

« Transfiguration » est un film qui avait tout d’intéressant sur le papier. Tournant son sujet autour d’un jeune un peu trop passionné par les vampires, le réalisateur nous laissait imaginer un film sombre qui aurait son côté mystérieux. L’extrait présenté pour le film appuyait aussi de ce côté-là. Mais malheureusement, malgré d’excellentes idées, notamment une réflexion sur le mal-être adolescent, « Transfiguration » est avant tout un film long et ennuyant au possible. Pour son premier film, Michael O’Shea livre un film inégal qui malheureusement ennuiera plus qu’on ne retiendra ses qualités.

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New-York de nos jours, Milo est un adolescent discret et timide qui essaie de survivre comme il peut au milieu des gangs de son quartier. Milo est un fan de films qui parlent des vampires et c’est dans l’ombre, une fois la nuit tombée que Milo, de temps en temps, devient une toute autre personne, car l’adolescent est persuadé d’être lui-même un vampire et comme tout vampire, il a besoin de se nourrir.

Et encore une déception. Pourtant l’idée de départ était bonne, très bonne même. D’ailleurs, « Transfiguration« , premier film de Michael O’Shea, est bourré de bonnes idées qui sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Plus que l’intrigue, qui a bien du mal à captiver, « Transfiguration » est un film d’idées et de thèmes que le réalisateur évoque. Avec « Transfiguration« , Michael O’Shea évoque les ghettos, il parle de l’adolescence et de son manque de repères. Il parle de l’absence de parents, du fait d’être libre et soi-même. Le réalisateur traite de la fascination et de l’influence que certains adolescents peuvent subir. Il parle aussi de la violence aussi bien psychologique que mentale. Michael O’Shea évoque aussi les premiers sentiments amoureux et les chamboulements et autres remises en questions que ces derniers peuvent apporter. Bref, pour son premier film, Michael O’Shea livre un film très riche et fort intéressant à plus d’un titre. Les réflexions, les analyses et le questionnement que fait le réalisateur sont très intéressants.

Michael O’Shea livre aussi un film qui frôle le fantastique, offrant parfois des scènes de vampirisme tendues, noires et psychologiquement très forte. L’ambiance qui s’en dégage capte l’attention du spectateur et l’on aurait adoré que le film soit ainsi tout du long. Mais comme vous l’aurez compris, malheureusement, ce ne fut pas le cas et tous ces bons éléments sont alors écrasés par tous un tas de défauts qui viennent agacer et surtout ennuyer celui qui le regarde. Le premier, celui qui vient en tête d’emblée, c’est bien sûr les longueurs interminables qui parcourent le film. Alors que l’ambiance est bonne, Michael O’Shea casse son film avec un rythme lénifiant. C’est bien simple, il se passe trois fois rien dans ce film et quand enfin le scénario daigne qu’il se passe quelque chose, le réalisateur coupe le peu d’action avec des scènes qu’il étire dans ses plans comme dans ses silences et c’est terriblement agaçant, car cela empêche d’entrer dans son film. Dès qu’une lueur arrive, elle est de suite ou presque éteinte.

On aurait pu se raccrocher au casting et à ces personnages, mais là encore, on n’aura pas grand-chose à se mettre sous la dent. Si la jeune Chloe Levine est toue charmante et trouve un personnage intéressant qu’elle arrive parfaitement à faire vivre, on ne pourra pas en dire de même pour Eric Ruffin qui tient le rôle de Milo. L’acteur, qui est presque de toutes les scènes, n’arrive jamais à convaincre et faire qu’on s’attache à son personnage. Pourtant, sur le papier, le personnage a tout pour être passionnant, car il est d’une complexité incroyable. Quand on suit ce personnage, on voit tout particulièrement que, quoi qu’il arrive, Eric Ruffin n’a qu’une seule et unique expression pendant l’heure et demie que dure le film. Alors quand le rythme et le scénario ne passionnent pas, le jeune homme s’affiche comme la goutte qui fait déborder le vase.

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« Transfiguration » est donc une belle déception et hormis toutes les références aux films de vampires qu’on peut y trouver, hormis les bonnes réflexions que le film ne fait que survoler et enfin hormis les quelques bonnes scènes tendues qu’on trouve toute de même en cours de visionnage, pour le reste, « Transfiguration » est d’un ennui mortel !

Note : 05/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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