avril 24, 2024

Jason Bourne – Bourne Out

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De : Paul Greengrass

Avec Matt Damon, Alicia Vikander, Tommy Lee Jones, Vincent Cassel

Année : 2016

Pays : Etats-Unis

Genre : Action, Thriller

Résumé :

La traque de Jason Bourne par les services secrets américains se poursuit. Des îles Canaries à Londres en passant par Las Vegas…

Avis :

Paul Greengrass est un réalisateur britannique qui est connu pour faire des films réalistes avec des sujets sérieux. Dès le début de sa carrière, Paul Greengrass a toujours su livrer des films intéressants que ce soit de par leur sujet, comme « Bloody Sunday » ou « Vol 93 » ou par sa mise en scène nerveuse et prenante. En 2004, alors qu’il vient de livrer « Bloody Sunday« , il est engagé pour succéder à Doug Liman qui vient de réaliser un petit film d’action et d’espionnage deux ans plus tôt. Un petit film d’action surprise qui a bien marché et qui s’appelle « La mémoire dans la peau« . Paul Greengrass va transformer ce petit film d’espionnage en une sacrée bonne franchise dont tout le monde connaît le nom de son agent, Jason Bourne.

On pensait la franchise « Jason Bourne » finie surtout après l’épisode fade signé Tony Gilroy « Jason Bourne, l’héritage« . Mais c’est pour notre plus grand plaisir que Paul Greengrass est de retour aux affaires avec un cinquième épisode. Un épisode qui voit revenir Matt Damon dans ce rôle qui lui va si bien et il faut le dire, le personnage nous avait manqué. Avec ce retour aux sources, le quatrième volet des aventures de Bourne avait de quoi nous exciter un minimum. Paul Greengrass de retour à la réalisation Matt Damon reprenant son rôle culte, et des bandes-annonces qui annonçaient un épisode dans la droite lignée de ce que la saga « Bourne » a fait de mieux. Avec tous ces éléments, on peut dire qu’on était assez impatient de voir ce nouveau film. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on ne va pas être déçu, car sans être le meilleur de la saga, le nouveau « Jason Bourne » a quand même une sacrée gueule et offre un sacré bon divertissement.

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Voilà déjà quelques années maintenant que Jason Bourne a révélé l’affaire Treadston au monde. Depuis, il a disparu des écrans radars et vit dans la clandestinité. Caché pour sa survie, ayant quasiment aucun contact avec son ancienne vie, Jason Bourne va malheureusement être obligé de revenir dans la lumière, car il se pourrait que la CIA et l’affaire Treadston n’ait pas encore livrée tous ses secrets.

L’idée de faire un nouveau film avec Paul Greengrass derrière la caméra était aussi alléchante qu’elle pouvait aussi laisser craindre certaines choses, comme le fait que l’histoire pouvait être répétitive. Ayant déjà trois films sur le passé de Bourne, on pouvait aussi largement se dire qu’on avait finalement fait le tour de la question et le piège du superflu et de l’épisode de trop n’est pas si loin. Et malgré un petit côté « quoi encore », on peut dire que les scénaristes ont fait un bon travail, offrant une intrigue qui explore encore plus le passé de son héros, sans pour autant tomber dans la surenchère. Il est vrai que l’on pourrait trouver ça quelque peu osé, mais malgré tout ça fonctionne très bien, c’est prenant, intelligemment amené et qui plus est, cette nouvelle intrigue, comme le film lui-même, fait oublié « Jason Bourne, l’héritage » en quelques scènes. Le scénario continue sur la droite lignée des précédents films. Oscillant entre le film d’action et le vrai film d’espionnage, « Jason Bourne » joue à un jeu du chat et de la souris qui est très bien mis en scène par son réalisateur. Ambiance de manipulation, faux semblants et trahisons sont de la partie, si bien qu’on ne sait plus trop à qui se fier. « Jason Bourne » est une franchise qui évolue avec son temps et c’est ainsi qu’on prend plaisir à voir que Paul Greengrass et ses scénaristes n’ont pas laissé certains éléments en berne. Depuis 2007, date de la sortie de « La vengeance dans la peau« , le monde a évolué et donc la surveillance aussi. Ainsi, ce « Jason Bourne » aura des côtés de « Big Brother » mélangé à un « Public Enemies« . C’est très appréciable, presque flippant et surtout pessimiste. Le discours tenu en ce qui concerne les nouvelles technologies, les réseaux sociaux ou encore tout ce qui touche à la surveillance donnent un côté très paranoïaque dans ce film qui est assez jubilant.

« Jason Bourne » retrouve le ton noir, très nerveux et instantané qu’on adore dans la franchise. D’ailleurs, c’est peut-être ce ton qui manquait au film de Tony Gilroy. La mise en scène de Paul Greengrass est épatante et surtout pleine de tension. On remarquera les scènes dans Athènes qui sont incroyables. Ce côté spectaculaire mais réaliste est terrible. Tout comme les scènes à Las Vegas sont incroyables aussi. Cascades et courses poursuites violentes sont aux rendez-vous et elles ont une sacrée gueule et une sacrée folie furieuse. On en prend plein les yeux, plein la tronche, c’est un véritable plaisir à regarder. Paul Greengrass démontre bien, si besoin est, qu’il est un excellent réalisateur

Comme je le disais, ce nouveau volet voit Matt Damon de retour, mais aussi Julia Stiles et c’est un plaisir de les retrouver surtout qu’ils nous reviennent en grande forme. Matt Damon reste toujours aussi charismatique, campant un Jason Bourne usé, mais toujours aussi brutal et méfiant. Qui dit nouveau film, dit bien évidemment de nouveaux personnages et donc de nouveaux acteurs pour les incarner, et là encore, Paul Greengrass nous fait plaisir en ajoutant à la liste des méchants que Jason Bourne devra affronter l’excellent Tommy Lee Jones et l’acteur est quelque peu l’homme rêvé pour incarner une pourriture pleine de nuances et de faux-semblants. Son rôle est assez complexe, ni tout blanc ni tout noir, c’est une nuance de gris et l’acteur incarne cette nuance à merveille. Autre plaisir, c’est de trouver Vincent Cassel en Bad Guy. La traque entre Damon et Cassel est excellente et une fois qu’ils se rencontrent et s’affrontent, le punch de la réalisation de Paul Greengrass nous offre un bon face-à-face. Au milieu de tous ces acteurs charismatiques, on trouvera aussi la belle Alicia Vikander qui incarne une bureaucrate de la CIA. Femme de pouvoir et d’ambition, la comédienne est très bien, donnant à son rôle une nuance qui fait qu’on n’arrive jamais vraiment à lui faire confiance, ce qui apporte une tension supplémentaire.

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Ce nouveau film de la franchise est donc un bon, très bon retour aux sources. Scénario bien trouvé, mise en scène spectaculaire, des acteurs en forme et une réflexion sur les nouvelles technologies intéressante, même si ce « Jason Bourne » ne sera pas le meilleur de la saga, on peut dire que Paul Greengrass nous fait bien revivre l’agent secret et à la fin de celui-ci, on se met à vouloir une suite.

Note : 16,5/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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