avril 20, 2024

Biffy Clyro – Ellipsis

ELLIPSIS

Avis :

Chaque groupe de rock a ses références, ses influences, qui font qu’aujourd’hui, on se retrouve avec pas mal de formations qui ont tendance à se ressembler ou à singer ses pairs. Et c’est peut-être pour ça que Biffy Clyro a eu tant de mal à percer. Originaire d’Ecosse, le groupe se forme en 1995 alors que le leader Simon Neil n’est âgé que de quinze ans. S’axant sur des mélodies douces très tournées vers le rock, le groupe galère durant près de cinq années avant de se faire repérer par un producteur. Et c’est au début des années 2000 que le groupe commence à avoir une certaine notoriété, notamment grâce à des premières parties qui vont leur permettre de connaître la gloire. Il faut dire que jouer avant Muse ou avant les Foo Fighters devant plus de 130 000 spectateurs en deux soirs, ça aide pour percer dans le milieu. Véritable bête de scène, Biffy Clyro va alors devenir un groupe à suivre de très près, surtout au début des années 2000 où la formation enchaîne les albums, trois en trois ans, et s’assure un groupe de fans assez solide. Aujourd’hui, le groupe fait office de référence dans le rock alternatif et Ellipsis est le septième album studio de la formation et s’il retrouve de son animalité, l’album est plus direct que les précédents mais aussi plus réussis.

Le skeud commence avec Wolves of Winter et il annonce très clairement la couleur. En effet, on retrouve le groupe en grande forme sur un morceau assez décousu mais très énergique et qui donne vraiment envie de bouger. Entre les partitions rythmiques nerveuses et les moments de silence où le chanteur laisse exploser sa voix éraillée, on se retrouve devant un morceau puissant mais très accessible et qui prouve que la groupe revient vers des fondamentaux plus purs. Cette énergie communicative, on la retrouve dans différents titres de l’album et notamment Animal Style et son efficacité incroyable. Le titre envoie du pâté dès le départ avec une guitare rythmique impeccable et une mélodie qui rentre immédiatement en tête. Mais en plus de cela, le refrain devient très vite entêtant (on se surprendra à chanter) et le solo de gratte est parfaitement maîtrisé, restant dans une atmosphère assez sombre et dynamique. On a Bang est aussi un titre ultra dynamique, bien plus court que le reste des chansons, mais qui n’offre aucun temps mort et qui se rapproche presque du punk dans sa rythmique et dans le dynamisme de la voix, qui oscille entre des moments chantés et des moments presque criés. Enfin, difficile de ne pas citer In the Name of the Wee Man tant le titre ressemble à un morceau de métal. Entre un refrain chanté malgré une rythmique imposante et des chants criés dans les couplets donnant une puissance incroyable au titre, c’est le morceau idéal pour clôturer un album qui se concentre sur l’animalité de l’homme et sur son instinct.

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Cependant, même si le groupe revient sur des bases plus primaires, il n’en oublie pas pour autant la douceur avec quelques ballades. En premier lieu, on trouvera Re-Arrange qui constitue une berceuse tout en beauté, avec une mélodie douce qui rentre très rapidement en tête. C’est avec ce titre que l’on peut entendre la douceur dans la voix de Simon Neil, qui possède un organe hors norme et qui prouve qu’il peut aussi bien faire des ballades que des titres proche du métal. Mais ce n’est pas tout, Medicine est aussi un excellent morceau à la guitare sèche qui fait étalage des références du groupe. Des références qui ne sont pas toujours bien digérées comme le prouve le titre Howl, qui ressemble à s’y méprendre à du Foo Fighters, aussi bien dans la dynamique que dans la voix ou encore dans la construction du morceau. Alors certes, il y a pire comme comparaison, mais le titre manque réellement d’identité. Cependant, on ne peut pas dire que le groupe essaye aussi d’autres choses et c’est sur le titre Small Wishes que l’on va se rendre compte de l’étendue de la technicité du groupe. En effet, faisant office d’ovni dans ce skeud, le titre se rapproche de la country ou du folklore américain, ce qui est assez déroutant dans cet album.

Au final, Ellipsis, le dernier album de Biffy Clyro, est une belle réussite et un retour aux sources nécessaire pour la formation. Doté d’une énergie communicative, la groupe alterne parfaitement entre des titres nerveux et des ballades enchanteresses pour fournir un album varié, techniquement irréprochable et qui montre que Biffy Clyro est un grand groupe. Il est juste dommage que par moments, le groupe propose des titres un poil plus faibles ou qui ressemblent trop à d’autres groupes connus et notamment les Foo Fighters.

  1. Wolves of Winter
  2. Friends and Enemies
  3. Animal Style
  4. Re-Arrange
  5. Herex
  6. Medicine
  7. Flammable
  8. On a Bang
  9. Small Wishes
  10. Howl
  11. People
  12. Don’t, Won’t, Can’t
  13. In the Name of the Wee Man

Note: 17/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YAsda7veaxo[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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