avril 20, 2024

The Party

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De : Blake Edwards

Avec Peter Sellers, Claudine Longet, J. Edward McKinley, Marge Champion

Année : 1969

Pays : Etats-Unis

Genre : Comédie

Résumé :

Hrundi V. Bakshi, un acteur indien, est engagé par un studio hollywoodien pour interpréter un soldat indigène dans un remake de Gunga Din. Faisant preuve d’une terrible maladresse, il fait exploser un coûteux décor. Exaspéré, C.S. Divot, le producteur, demande à ce que le nom de Bakshi soit inscrit sur une liste noire. Mais suite à un quiproquo, le comédien indien se retrouve en fait invité à la soirée annuelle du studio…

Avis :

Institution de la comédie, le cinéma de Blake Edwards est un véritable plaisir qui ne cesse d’amuser. Réalisateur reconnu, on lui doit des films devenus cultes et incontournables comme « Diamant sur canapé » qui le révéla, mais aussi la série des « Panthère Rose » avec Peter Sellers, ou encore « La Grande course autour du monde » et « Victor Victoria« .

Dans ses comédies les plus reconnues, on trouve évidemment « The Party« , qui marque sa troisième collaboration avec celui qui deviendra au fil des années son acteur fétiche, son complice, le grand Peter Sellers. Pour ce troisième film ensemble, Blake Edwards réalise une comédie déjantée et absurde qui tourne quelque peu en dérision le système hollywoodien, dans une fête que la maîtresse de maison n’est vraiment pas prête d’oublier. Un film qui a certes un peu vieilli, mais qui reste toujours très plaisant et surtout amusant quand on le découvre, comme ce fut le cas pour ma part.

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Hrundi V. Bakshi est un jeune comédien d’origine indienne. De petits rôles en petits rôles, il espère un jour pouvoir tenir de grands rôles. Mais Bakshi va avoir du mal à concrétiser son rêve, car il jouit d’une malchance indéfinissable, si bien que lors du tournage d’un film, il a réussi à non seulement planter tout le tournage en détruisant un décor pharamineux, mais en plus de ça, il s’est mis le réalisateur et le producteur à dos et ils sont bien décidés à mettre un terme à sa carrière. Le producteur du film inscrit donc Bakshi sur une liste noire, mais par un heureux quiproquo, Bakshi se retrouve invité à la réception que la femme du dit producteur organise. Une réception d’ordinaire tranquille, mais qui va très vite tourner à la catastrophe avec la présence de l’acteur malchanceux entre les murs.

« The Party » de Blake Edwards est tout à fait le genre de film que l’on peut définir par la simple phrase, c’est con, mais qu’est-ce que c’est bon ! Tourné totalement à l’absurde, Blake Edwards nous offre une comédie pétillante, complétement déjantée, où bien souvent les gags sont totalement irréalistes mais fonctionnent très bien pour la plupart. Oui, pour la plupart, car il faut quand même dire que le film a quelque peu vieilli et certains auront tendance à tomber à plat, mais ils sont si infimes qu’ils ne gâcheront pas le plaisir qu’on va prendre face à la loufoquerie ambiante qui règne dans ce film.

Pour cette comédie, Blake Edwards propose un film au scénario vraiment très simple et parfois, ce sont les choses les plus simples qui fonctionnent le mieux. Celui de « The Party« , dans ses grandes lignes, tient sur une feuille, mais c’est grâce à la maitrise de son réalisateur et surtout le génie de son acteur, que l’on passe un vrai bon moment à rire. Très dynamique et rythmé, « The Party » fait monter la sauce crescendo, et l’on remarquera que le dernier quart d’heure est tout simplement une véritable réussite à tout point de vue. La mise en scène et les décors sont même énormes et l’on ne peut que rester admiratif de la folie de la fête que le réalisateur imagine et ose filmer. Et c’est avec drôlerie, fun et absurdité que le réalisateur et son acteur nous donnent même l’envie d’être présent à cette immense soirée mousse que personne n’a vu arriver. Après une ouverture hilarante qui présente parfaitement le personnage incarné par Peter Sellers, Blake Edwards nous introduit dans cette réception bon chic bon genre. Une réception coincée qui va malheureusement et pour notre plus grand bonheur, subir les gaffes à répétition de Bakshi.

Avec « The Party« , Blake Edwards en profite pour s’amuser du sérieux d’Hollywood. Le réalisateur s’amuse à critiquer la machine hollywoodienne, sans pour autant en faire son cheval de bataille. La peinture qu’il dresse petit à petit des producteurs, réalisateurs, ou même des petits comédiens qui essaient d’arriver, est pleine de nuances, mais aussi d’ironie, avec un soupçon de cynisme, et c’est plutôt bien vu.

Puis enfin, on ne va pas se mentir, « The Party » n’aurait surement pas été aussi bon sans le génie de Peter Sellers. Car c’est bien la présence de l’acteur, qui est ici la définition même de la maladresse, qui fait que le film est vraiment tordant. Le naturel de l’acteur fait complétement croire au personnage et les gags les plus absurdes fonctionnent quand on voit le regard complément décontenancé de l’acteur. Il est le cœur de « The Party« . Peter Sellers est épaulé par de bons seconds rôles. On retiendra la jolie frimousse de Claudine Longet qui incarne une jeune femme qui aimerait bien devenir actrice. Une jeune femme dont la maladresse du personnage de Peter Sellers ne laisse pas insensible. Autre personnage fort du film qu’il est impossible de ne pas remarquer, c’est celui qu’incarne Steve Franken. L’acteur est un serveur qui sombre dans l’alcool et chacune de ses apparitions apportent avec elle son lot de délires.

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Roi de la comédie, Blake Edwards nous avait encore une fois prouvé l’étendue de son talent, et sans faire partie de ses plus grands films, « The Party » nous offre un lot de gags assez tordants et un Peter Sellers de génie. C’est un film qui, même s’il a vieilli, n’oublions pas qu’il a bientôt cinquante ans, reste particulièrement plaisant à découvrir.

Note : 15/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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