avril 19, 2024

Boardwalk Empire Saison 1

12746328_1245681588778581_160349507_n

D’Après une Idée de : Terence Winter

Avec Steve Buscemi, Kelly MacDonald, Michael Shannon, Vincent Piazza

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame, Historique

Nombre d’Episodes : 12

Résumé :

La chronique sombre et violente du développement d’Atlantic City dans les années 20, lors de l’émergence des premiers casinos dans un climat de Prohibition, qui donnera naissance à la Pègre. Nucky Thompson, le trésorier du parti Républicain -qui dirige la ville- est en réalité celui qui tire toutes les ficelles et qui joue sur plus d’un tableau à la fois pour arriver à ses fins. Argent sale et corruption sont au rendez-vous, en passant par Chicago et New York…

Avis :

Terence Winter est un scénariste de renom qui œuvre pour le petit comme le grand écran depuis des années. Si pour le grand écran, on lui doit les scénarios de « Réussir ou mourir » de Jim Sheridan ou « Le loup de Wall Street » pour son pote Scorsese, c’est sur petit écran que le bonhomme ait connu puisque sa plume a œuvré sur des épisodes de séries aussi connues que « Xena la guerrière« ou « Les Soprano« , dont il reçut même un Golden Globe. Puis il est passé comme showrunner et présente sa première série, « Boardwalk Empire« , dont il est aussi scénariste.

Une première et excellente série créée par Terence Winter. « Boardwalk Empire » est le genre de série qui fait d’emblée rêver, puisqu’elle a bien des arguments pour elle. Produite par HBO, dont on ne compte plus la longue liste des excellentes séries, l’intrigue se déroule à Altantic City, pendant les années 20, au tout début de la prohibition, et le pilote est réalisé par Martin Scorsese. Et enfin, parmi tous les grands comédiens qui ont été choisis pour jouer dedans, la série met en vedette le talentueux Steve Buscemi… Alors que demander de plus ? Et bien pas grand-chose, si ce n’est qu’elle tienne toutes les promesses qu’elle a faites, et elle peut se vanter de les avoir tenues ! Enfin, du moins pour cette première saison.

12695858_1245681688778571_151929494_n

Atlantic City, Janvier 1920, l’Amérique vient de faire entrer en vigueur les lois de la prohibition. À partir de cette année, l’alcool est proscrit. Mais si l’Amérique a l’air d’avoir soif, ce n’est pas le cas à Atlantic City, où l’alcool coule encore à flots. Si la ville a un Maire, elle est avant tout tenue par les républicains, Enoch Thompson, dit « Nucky », le trésorier de la ville et Elias Thompson, le petit frère de Nucky et shérif de la ville. Mais l’arrivée de la prohibition voit aussi la naissance de nouveaux agents et c’est l’agent Nelson Van Alden, Chrétien et incorruptible, qui se voit chargé des contrôles et autres arrestations pour que l’alcool puisse ne devenir qu’un souvenir. Une lourde tâche, car la corruption est bien plus importante qu’Atlantic City ne le laisse paraître.

HBO est une chaîne qui nous a toujours offert de la qualité, et si l’on devait établir un tableau des séries que la chaîne a produites, il est très clair que « Boardwalk Empire » serait perché dans le haut du panier tant la série est un petit bijou qu’on se refait avec toujours autant de plaisir.

Série d’une qualité visuelle irréprochable qui vise le niveau du cinéma, avec cette première saison, qui ne sert vraiment que de présentation des personnages et de l’intrigue, on remarquera déjà qu’elle se distingue des autres programmes des différentes chaînes et cela sur plusieurs niveaux.

Premièrement, scénaristiquement, les épisodes sont bien construits et chacun d’entre eux est passionnant. Tous servent à étoffer l’intrigue et l’époque. La série est plus complexe qu’elle n’en a l’air et elle offre tout un panel de personnages qui vont essayer d’imposer leur loi, leur règle dans ce moment crucial où l’Amérique change de visage et essaye de se donner bonne conscience. Au programme, gangster, règlements de comptes, romance, alcool coulant à flots, manipulations, alliances, politique, coups et trahisons, corruption et religion, et tous font très bon ménage pour notre plus grand plaisir.

Deuxièmement, la réalisation de la série est impeccable de bout en bout. Ici, on vise la qualité cinématographique, de très belles images, des séquences dingues à chaque épisode ou presque, et des effets spéciaux très bien gérés. Outre le pilote réalisé par Martin Scorsese lui-même, chaque nouvelle heure (les épisodes faisant presque tous une heure) apporte son lot d’intrigues qui nous pousse à vouloir savoir la suite une fois le générique arrivé. Le rythme est bon, on ne s’ennuie pas, bien au contraire, la série est suffisamment développée pour nous captiver et pour assurer le show, elle est réalisé par des réalisateurs de qualité, certains venant du cinéma comme Brad Anderson, Brian Kirk ou Simon Cellan Jones et d’autres venant de la télé et ayant travaillé sur les meilleures séries des années 2000, telles que « Oz« , « The Walking Dead« , « American Horror Story« ,  » Treme« , « Les soprano« , « Sex & The City« , « Rome« , « Lost« , « Deadwood« , « Big Love« , « La Caravane de l’étrange« … Bref, on voit que la barre est placée très haute par la chaîne et c’est tant mieux.

Troisièmement, cette barre se ressent aussi dans les décors et les costumes qui sont très bien reconstitués et fidèles à l’époque. « Boardwalk Empire » est une série classe qui a de la gueule. Tout est fait ici pour qu’elle sente le vécu, qu’il y ait une âme, une réalité qui se dégage de la série. Rien n’est lisse, rien n’est propre et c’est ce qui amène de l’authenticité à la série et c’est une vraie réussite.

Et enfin quatrièmement, les acteurs sont tous investis dans leurs personnages, un casting grand luxe, car elle se paye des acteurs plus habitués au grand écran. En premier, on trouve un Steve Buscemi hyper charismatique, on a l’impression que le rôle lui était prédestiné. Tour à tour impitoyable ou charmeur, c’est un grand jeu de manipulation que le comédien nous offre, ainsi qu’un personnage en or avec de multiples facettes. Un personnage détestable et qu’on va pourtant adorer. Autour de lui gravitent des personnages tout aussi bons. Son homme de main joué par Michael Pitt est un personnage captivant. Jimmy Darmody est un petit truand qui va apprendre le métier, aussi froid que jovial, on peut dire que c’est le meilleur rôle de Michael Pitt à ce jour. On retrouve avec plaisir Stephen Graham qui joue Al Capone en début de carrière. L’immense et flippant Michael Shannon est un agent de la prohibition on ne peut plus énigmatique et passionnant. La belle et anglaise Kelly MacDonald est la femme de la série et elle arrive à s’en tirer haut la main au beau milieu de tous ces hommes. On pourrait citer aussi Shea Whigham (le Sherif Thompson), Vincent Piazza (un rital de merde…), Paz de la Huerta (une profiteuse bien dévergondée) ou encore Michael K. Williams (un trafiquant et partenaire de Nocky), Gretchen Mol (la maman de Jimmy), il y en a tellement et chaque acteur est si bien dans le décor qu’ils mériteraient tous d’être mentionné.

12736303_1245681718778568_435760932_n

« Boardwalk Empire » est donc une série de haut vol qui mérite bien tout le succès qu’elle a eu. Cette première saison, qui ne fait qu’installer le décor, est déjà de très haute qualité. Bien écrite, très bien réalisée et montée, la série de Terence Winter est prenante, intrigante, haletante et ne donne qu’une envie, voir la suite une fois les douze premiers épisodes emballés.

Note : 17/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=iL7WZ3zeLFg[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.