avril 20, 2024

La Loi du Marché

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De : Stéphane Brizé

Avec Vincent Lindon, Yves Ory, Karine De Mirbeck, Matthieu Schaller

Année : 2015

Pays : France

Genre : Drame

Résumé :

À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un dilemme moral. Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ?

Avis :

Stéphane Brizé, c’est six films en dix-sept ans de carrière. Un premier film, « Le Bleu des villes », le lance. Avec une filmographie courte, mais très intéressante, Stéphane Brizé gravit lentement mais surement les échelons. En 2009, il remporte même le César de la meilleure adaptation pour « Mademoiselle Chambon« . Et enfin, il y a cette année, où son dernier film en date, « La loi du marché« , est présenté à Cannes et offre à Vincent Lindon le prix d’interprétation. Un film qui en plus d’avoir très bien fonctionné en salle flirtant avec le million d’entrées, pourrait bien être en route vers les Césars en Février prochain.

Emporté par des critiques dithyrambiques, « La loi du marché » s’inscrit dans un cinéma social et comme nos réalisateurs savent si bien en faire. Mais cette « Loi du marché » est tout de même loin du chef d’œuvre qu’on a vendu pendant près de sept mois.

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Thierry, la cinquantaine, est au chômage depuis un certain temps déjà. Et d’ici quelques mois, il sera en fin de droits. Thierry veut retrouver un emploi, mais les différentes formations que le pôle emploi lui offre ne débouchent finalement sur rien, car une fois la cinquantaine passée, il devient bien difficile de retrouver du boulot. Mais à force de démarche et de persévérance, Thierry finit par être employé comme vigile dans un centre commercial.

« La loi du marché » est avant tout une tranche de vie. Cette tranche de vie, c’est celle d’un homme qui lutte comme il peut pour s’en sortir face aux difficultés de plus en plus lourdes de la société actuelle. Sur le papier, « La loi du marché » (qui porte très bien son nom) laisse entrevoir un film touchant, tout en dénonçant un certain système. Mais à la découverte du film de Stéphane Brizé, les avis sont plutôt partagés et il faudrait laisser le temps de la réflexion pour voir de quel côté la balance peut pencher.

Si les intentions sont belles et bien présentes, si le milieu du travail, le quotidien et la rudesse de celui-ci sont rendus à merveille et ça sans tomber dans un certain misérabilisme facile, sur le tout, le film est quelque peu décevant car le réalisateur enchaîne les longueurs et étire bien souvent des scènes jusqu’au bout. Il faudra donc y être préparé, car tout le film est ainsi. Sur un rythme très lent, dans une ambiance (totalement réussie pour le coup) à la limite du documentaire, on sera très partagé pendant la diffusion. Pourtant, le réalisme est là, l’intérêt aussi, et au départ, le côté docu/fiction réalité que développe « La loi du marché » est très bon. D’ailleurs, la première partie, où le personnage de Lindon recherche du boulot est excellente. Et au départ, le film, qui restera pourtant sur le même rythme, ne se voit pas passer… Mais ça, c’était au départ, car pour la partie suivante, les petites longueurs qu’on avait pu ressentir se font de plus en plus lourdes. Et c’est dommage, car dans le fond, le film reste intéressant. On est donc partagé entre deux sentiments.

Et la sensation se prolonge aussi au niveau de la mise en scène. Coup de génie de la part de son réalisateur qui arrive à rendre son film plus vrai que nature, « La loi du marché » ne jouit d’aucune mise en scène et laisse ses comédiens se dépatouiller comme ils le peuvent. Franchement, là encore, je reste partagé entre le côté captivant de ses comédiens (Lindon est extraordinaire dans ce portrait brouillon qu’il livre), des dialogues ou des situations, et l’ennui que j’ai pu éprouver.

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« La loi du marché » est donc un film qui m’a laissé sceptique. Dans tous les cas, « La loi du marché« , avec ce côté reportage, proche des gens et son ambiance on ne peut plus réaliste, reste très intéressant à regarder.

Note : 12/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tEa1J_iqnZk[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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