avril 16, 2024

Albator 84: L’Atlantis de ma Jeunesse

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Titre Original : Waga Seishun No Arcadia

De: Tomoharu Katsumata

Avec les Voix de Makio Inoue, Kei Tomiyama, Reiko Tajima, Rieko Mutô

Année : 1982

Pays : Japon

Genre : Animation

Résumé :

Un pilote, Albator, et un ingénieur, Alfred, se rencontrent à une époque où la Terre est occupée par des humanoïdes. Ensemble, à bord de l’Atlantis, ils partent pour sauver Tokarga qui est sur le point d’être détruite.

Avis :

« Albator« , ce corsaire de l’espace, est un personnage inventé par Leiji Matsumoto. S’il apparaît pour la première en 1969, dans le manga « Dai-Kaizoku Captain Harlock« , son créateur avoue qu’il imagine ce personnage depuis son adolescence. Au fil des années, le personnage et son univers s’affinent peu à peu pour arriver enfin au manga « Capitaine Albator » et à sa première adaptation télé « Albator, le corsaire de l’espace« , connu aussi sous le nom d’ »Albator 78« . La première série connu un joli succès. Elle contient quarante-deux épisodes et fut diffusée chez nous à partir de Janvier 80.

Après la première série animée, « Albator » fut abandonné et il faudra attendre trois années pour voir le retour du pirate de l’espace. Ce retour se fait alors en 1982 avec ce film de deux heures et quart qui introduit les origines du personnage et le début de la nouvelle série animée.

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La Terre est occupée par un peuple extraterrestre appelé humanoïde. Ce peuple a privé l’être humain de toute liberté et seules quelques fractions de rebelles essaient de s’élever face à l’envahisseur. Albator est le capitaine d’un vaisseau qui rentre de mission. Une fois arrivé sur Terre, il est démis de ses fonctions par les humanoïdes et jeté à la rue comme n’importe quel autre être humain. Dans un bar, Albator va rencontrer Alfred, un ingénieur de génie. Ensemble, ils vont se dresser contre les envahisseurs et connaître un destin épique.

La première surprise qui saute aux yeux et dont je ne me souvenais plus du tout, c’est que la série s’ouvre sur ce film, « Atlantis de ma jeunesse« . Très surprenant, ce film de plus de deux heures va présenter « Albator » de manière assez troublante, mais loin d’être inintéressante. Avec ce premier chapitre, « L’Atlantis de ma jeunesse » nous présente donc ses personnages et les sources du conflit. Le scénario est assez aventureux puisqu’en plus de présenter les personnages et la guerre entres les humains et les humanoïdes, le film de Tomoharu Katsumata va beaucoup plus loin nous présentant les liens du passé qui unissent certains des personnages. Il explore par exemple le poids de l’héritage (« Mes ancêtres étaient des corsaires en mer, moi, je le suis dans le ciel, et mes descendants le seront dans l’espace ») et c’est vraiment très intéressant, surtout que c’est intelligemment amené dans l’histoire et ça sert vraiment à l’intrigue, ça la construit, la renforce même. Ainsi, on pourra découvrir une aventure d’ »Albator » trois mille ans plutôt pendant la Seconde Guerre Mondiale.

« Albator » c’est une histoire très sombre qui avance avec des personnages qui sont loin d’être des super-héros. Albator est plus un héros malgré lui, qui est pris dans un engrenage qui fait que la rébellion est la seule issue possible. Malgré la science-fiction et le surnaturel, Albator et son univers est humain, presque « réel ». C’est touchant et prône de belles valeurs.

« Albator » est un film qui est loin d’être comme dans les souvenirs d’enfance. L’ambiance est bien plus sombre, la réalisation bien plus noire, violente et parfois sanglante, tout comme l’histoire. Là où j’ai eu un peu plus de mal, c’est avec le côté très contemplatif du film dans son début. Le début est trop lent et enchaîne pas mal de longueurs sur des moments qui ne sont pas plus importants que ça pour l’avancement de l’intrigue. Il faudra laisser un peu de temps à l’ambiance et au récit pour se mettre en place. Mais une fois lancé, le réalisateur nous prend dans son drame et nous lâche plus. Et à la fin, on n’a qu’une envie, c’est de savoir la suite.

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Là où l’on reste sans voix, c’est sur la qualité graphique du dessin animé. On peut dire qu’ »Albator » est un petit bijou d’animation qui emporte vers le chef d’œuvre visuel. Le film sent la créativité à plein nez. Tout n’est que détail, que ce soit au niveau des personnages, de l’univers, des vaisseaux (L’Arcadia est impressionnant, c’est un vrai navire de guerre), les batailles (qui empruntent énormément aux batailles navales), les galaxies, les planètes abordées, c’est franchement beau et l’on en prend plein les yeux. On reste aussi sans voix à l’écoute de la très belle bande originale, mélange de musique classique et quelques sons électroniques. C’est une BO assez différente des autres dessins animés de l’époque.

C’est un film qui est donc nécessaire et essentiel si jamais vous voulez vous lancer dans la série animée « Albator 84« .

Note : 14/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=im5ukF24ABw[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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