avril 20, 2024

Midnight Express

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De : Alan Parker

Avec Brad Davis, Irene Miracle, Bo Hopkins, Paolo Bonacelli

Année : 1978

Pays : Angleterre

Genre : Drame

Résumé :

Billy Hayes, touriste en Turquie, est arrêté à la frontière avec deux kilogrammes de drogue sur lui. Condamné à quelques jours de prison, le jeune homme découvre que sa peine a été muée en prison à perpétuité par le gouvernement souhaitant faire de son cas un exemple. Désemparé, Billy multiplie les procès et parcourt les prisons les plus sordides.

Avis :

« Midnight express » est le deuxième film d’un tout jeune et presque inconnu Alan Parker. Le réalisateur s’était illustré deux ans plutôt avec « Bugsy Malone« , une comédie musicale sur le milieu de la mafia avec la particularité de n’être jouée qu’avec des enfants. Mais c’est avec « Midnight express » que le réalisateur va se faire un nom. Un film devenu culte et l’on comprend aisément pourquoi.

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Billy Hayes vient de passer quelques semaines en Turquie avec sa fiancée. Le couple s’apprête à rentrer en Amérique. Mais les vacances de rêve vont tourner au cauchemar. Billy, qui croyait faire une bonne affaire, se fait arrêter à l’aéroport d’Istanbul avec deux kilos d’haschich. Aussitôt, le jeune homme est incarcéré et après jugement, la peine tombe, et il va devoir passer quatre années dans l’enfer des prisons turques.

Une histoire tirée d’un fait réel, basée sur le roman de William Hayes et William Hoffer, un scénario signé par Oliver Stone alors inconnu et un film réalisé par Alan Parker, qu’on ne présente plus aujourd’hui, le tout emporté par un jeune acteur, dont « Midnight Express » restera à jamais comme son meilleur rôle. Le film d’Alan Parker, sur le papier, avait déjà tout du chef d’œuvre, et le passage sur pellicule n’a fait qu’immortaliser à jamais le génie du réalisateur, de ses acteurs, de ses techniciens et son compositeur ! Retour sur une claque qui mérite totalement sa réputation.

Après la comédie musicale enfantine, Alan Parker, pour son deuxième long métrage, se lance alors dans un sujet très lourd et en l’espace de deux heures, il va nous offrir une descente en enfer vertigineuse dont on se souviendra encore longtemps.

Le scénario est redoutable, d’une force inouïe, avec « Midnight express » on plonge tout droit aux côtés de son personnage principal et on va vivre la prison à travers ses yeux et la vision va être très dure. Le réalisateur ne nous épargnera rien. L’ambiance de son film est aussi étouffante que le soleil qui brille au-dessus de la tête des condamnées. La scène d’ouverture est d’un suspens terrible. Le film nous tient et nous plonge dans une inquiétude injuste. L’ambiance qu’a déployée Alan Parker est incroyable. On reste dans l’angoisse permanente, le film est très sombre, avec beaucoup de zones d’ombre et de scènes peu éclairées. Le personnage principal peut tout perdre à n’importe quel moment et le réalisateur nous le fait sentir avec brio. Alan Parker a su saisir la frontière pour ne pas tomber dans un film gratuit et démonstratif. La violence par exemple est terriblement présente pendant tout le film, et parfois le réalisateur va très loin, aussi bien dans la violence physique que psychique, (La scène du deuxième procès est d’une violence et d’une vérité incommensurable) mais pourtant à aucun moment Alan Parker ne tombe dans le sensationnel. La violence est toujours justifiée et elle a un but précis, elle décrit quelque chose de précis, elle fait avancer ou reculer l’histoire, ce qui démontre bien l’intelligence de Parker, alors qu’il était facile de tomber dans le piège.

Ce qui est terrible aussi avec ce film, c’est que le personnage principal est très loin du délinquant de base. C’est monsieur tout le monde, il nous ressemble et l’on comprend ses motivations et « sa bêtise » et le film en devient d’autant plus touchant et humain. Il faut dire aussi que le film doit beaucoup à son acteur Brad Davis, qui est fabuleux. Intense, profond, torturé, touchant, Brad Davis est complètement investi dans le personnage et il est bluffant à chaque instant. On notera que l’acteur est soutenu par d’excellents compères de jeu, où l’on peut trouver l’immense John Hurt ou Randy Quaid.

Puis enfin, on ne peut pas parler de « Midnight Express » sans parler de sa bande originale composée par Giorgio Moroder qui nous offre un thème inoubliable. Une BO assez couillue et détonante pour l’époque. Entièrement composée au synthétiseur, elle angoisse autant qu’elle peut libérer et s’écouter encore et encore. On signalera que cette fameuse BO connut un énorme succès et Giorgio Moroder reçu même un Oscar, ce qui fait de « Midnight Express » le premier film à avoir reçu la statuette dorée pour une musique entièrement électronique.

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« Midnight Express » est donc bel et bien ce chef d’œuvre qu’on ne se lasse de revoir. Avec ce deuxième film, dur et ambitieux à la fois, Alan Parker nous offre un pilier du cinéma, un pilier indestructible !

Note : 20/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Mn6s6u7_3hE[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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