mars 28, 2024

Day Out of Days

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De : Zoe Cassavetes

Avec Melanie Griffith, Vincent Kartheiser, Eddie Izzard, Alexia Landeau

Année: 2015

Pays: Etats-Unis

Genre: Drame

Résumé:

Mia Roarke, une actrice qui connut jadis son heure de gloire, lutte pour garder raison et dignité dans le monde cruel qu’est devenu Hollywood. À quarante ans, elle tente de revenir sous les feux de la rampe, de retrouver un rôle, un vrai… Mais la route s’avère longue et difficile. Une opportunité semble se présenter à la suite d’une rencontre tout à la fois étrange et humiliante. Jusqu’où alors Mia sera-t-elle prête à aller ?

Avis:

Fille de l’immense actrice Gena Rowlands et du tout aussi immense réalisateur John Cassavetes, Zoé est la benjamine de la famille. Si elle s’essaie à une carrière d’actrice dans les années 90, c’est avec la réalisation qu’elle trouvera sa voie. Clips, pubs, courts-métrages, dont un très remarqué pour Canal + pour le concept des courts « X-plicit« , c’est en 2007 que la réalisatrice finit par réaliser son premier long métrage, « Broken English« , avec Melvil Poupaud entre autres. Et il aura fallu patienter près de huit années pour enfin revoir la ravissante Zoé Cassavetes présenter un nouveau projet.

Ce nouveau projet, c’est « Day out of days« , son deuxième long métrage tourné à Los Angeles. Cette fois-ci, la réalisatrice s’attaque au système hollywoodien, en nous racontant le parcours d’une actrice promise à un bel avenir, mais que la machine hollywoodienne va broyer et recracher comme tant d’autres avant elle. « Day out of days » est donc un joli film, drôle et dur à la fois, partagé entre espoir et désespoir, mais qui laisse un petit goût d’inachevé. C’est bon, c’est bien, on en demanderait plus, mais pourtant la réalisatrice n’emmène pas son film plus loin et finalement, c’est avec une petite déception qu’on se rend compte qu’il manque à « Day out of days » la petite étincelle qui fait le truc en plus.

Mia Roarke est une actrice dans la quarantaine qui habite Hollywood. Il y a une dizaine d’années, Mia avait décroché un rôle magnifique. Un rôle qui la révéla aux yeux du monde. Mais malheureusement, la célébrité n’a duré qu’un temps et les contrats se font de plus en plus rares au fur et à mesure que le nom de Mia Roarke se faisait oublier. Aujourd’hui, Mia a bien du mal à décrocher de bons rôles. Elle tourne un peu, mais dans des productions ringardes, avec des rôles pas forcément excellents. On peut aisément dire qu’Hollywood a littéralement avalé Mia et l’a recraché aussi vite. Pour la femme de quarante ans qu’est Mia, il est temps de faire un choix. Sa vie est à ce moment crucial où elle va devoir continuer à espérer ou bien à désespérer…

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Présenté en compétition officielle, « Day out of days » est le film que l’on n’attendait pas et qui pouvait révéler une jolie surprise. Qui mieux que la belle Zoé Cassavetes pouvait nous parler des comédiennes, du cinéma et de son industrie. La jeune femme est née dedans, et elle pose un regard assez acerbe et personnel sur ce milieu. Partant sur un ton comique, elle va dresser un très joli portrait de femme. Mia, malgré ce qu’Hollywood en dit, est belle et talentueuse. Elle refuse de se plier aux dictats de ce milieu et reste comme un électron libre. Elle galère beaucoup pour décrocher un rôle. La réalisatrice nous entraîne parfaitement dans son univers. Le scénario décrit bien les rouages et autres demandes d’Hollywood et de ses studios. On pourrait presque croire à une caméra cachée, tant l’illusion est bonne et la démarche est sincère et juste. Puis cette justesse est amenée aussi par son actrice principale, la très belle et talentueuse Alexia Landeau, qui sous le trait de Mia, arrive à nous toucher. Alessandro Nivola trouve un petit rôle, mais qui a son importance, et l’acteur est bourré de charme et d’assurance. Eddie Izzard restera aussi dans les mémoires dans le rôle d’un réalisateur parfaitement dégueulasse. Et enfin, on pourra compter sur la présence de Mélanie Griffith.

Travailler avec Zoé Cassavetes, c’est travailler en famille, et la réalisatrice a fait encore une fois appel au duo Scratch Massive pour sonoriser son film et c’est peut-être bien ce qui est le plus réussi ici. Dans une ambiance électro onirique, les duos de musiciens français habillent le film de la réalisatrice avec beaucoup d’espace. « Day out of days » jouit d’une musique terriblement aérienne qui, quelque part, libère son personnage et l’accompagne aussi bien dans ses espoirs comme dans ses déceptions.

Mais voilà, derrière le beau portrait que fait Zoé Cassavetes de son personnage, derrière l’excellente critique assez virulente du système hollywoodien qui brise des rêves et des gens à tour de bras, il manque vraiment quelque chose à ce « Day out of days » pour être passionnant. C’est très bien filmé, c’est beau, l’histoire fonctionne bien et la fin est très bien car elle reste ouverte, mais pourtant, malgré tout ça, il arrive que parfois, on décroche. Zoé Cassavetes, même si elle y met toutes les motivations possibles pour nous raconter son histoire, ne propose pas des personnages vraiment attachants. La réalisatrice rame parfois pour arriver à quelque chose. Et en plus de ça, le film s’avère frustrant, car on a l’impression qu’il nous en manque un bout, et c’est la frustration qui gagne.

« Day out of days » est un joli film, qui reste sympa à découvrir (ne serait-ce que pour son actrice principale, qui trouve enfin un rôle à sa mesure), mais dont on aurait adoré en avoir plus. Et surtout qu’on a cette sensation frustrante qu’il lui manque peu pour que le film soit très bon.

Note : 09/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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