avril 19, 2024

Dixieland

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De : Hank Bedford

Avec Chris Zylka, Riley Keough, Faith Hill, Steve Earle

Année: 2015

Pays: Etats-Unis

Genre: Thriller

Résumé:

À sa sortie de prison, Kermit retourne s’installer sur un terrain de mobile-homes tels qu’on en trouve dans le sud profond des États-Unis. Décidé à recommencer une nouvelle vie, il tombe amoureux de sa jolie voisine, Rachel, et lui fait la promesse de trouver rapidement de l’argent pour aider sa mère malade. Son passé de jeune homme violent et de criminel ne tarde alors pas à le rattraper…

Avis:

Comme chaque année, Deauville met en lumière, dans sa sélection, de jeunes réalisateurs qui viennent présenter leur premier film, comme c’est le cas avec Hank Bedford. Réalisateur inconnu, il a pourtant travaillé ces dernières années avec des noms tels que David O’Russel, Tarsem, Scott Cooper et ainsi qu’à la production du dernier film de Bennet Miller « Foxcatcher« .

« Dixieland » est donc le premier long métrage de ce jeune réalisateur de trente-sept ans. L’histoire avait l’air plaisante et la photo de présentation laissait imaginer un très beau film. Mais voilà, ce festival ne pouvait pas donner que dans le très bon et voici alors la première belle déception.

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Kermitt est un jeune homme qui vient de passer trois ans derrière les barreaux. À sa sortie de prison, il se jure de ne jamais y retourner. La prison fut l’expérience la plus désagréable de sa vie, et il compte bien tout faire pour ne jamais revoir ces murs. À sa sortie, il retourne vivre chez sa mère dans un village de mobil-homes. Très vite, il va faire la connaissance de Rachel, la fille de sa voisine. Rachel dégage quelque chose de spéciale, si bien que Kermitt en tombe fou amoureux. La mère de Rachel est très malade et la jeune femme n’a pas de quoi la soigner. Kermitt, touché par la jeune femme, va alors monter un dernier coup, pour l’aider.

On ne compte plus les films qui ont pu être fait sur l’Amérique profonde, le pays ayant toujours eu de quoi alimenter le cinéma avec des histoires, mais aussi des personnages, assez incroyables.

« Dixieland » est une histoire, une tranche de vie de cette Amérique profonde. Une tranche de vie qui raconte un moment crucial dans la vie d’un jeune homme, qui va devoir faire un choix, duquel son avenir dépend. Sur le papier, le film d’Hank Bedford est vraiment très intéressant et l’on espère à 200 % que le réalisateur va nous offrir ce que le cinéma indépendant américain a de mieux, mais malheureusement ce ne sera pas le cas.

Si visuellement le film est magnifique, il a une lumière somptueuse et des plans très intéressants, pour le reste, on a la sensation d’avoir déjà vu et revu cette histoire qui est très banale. « Dixieland » est un film maladroit, ennuyant et très tape à l’œil pour rien.

Dans les grandes lignes, le scénario est joli et l’histoire tient plus ou moins la route, même si on a bien eu du mal à croire à l’histoire d’amour que Hank Bedford raconte. Mais quand on quitte ces grandes lignes et qu’on se fixe sur les personnages, on se rend compte qu’ils sont relativement vides. Assez antipathiques, on ne s’accroche pas à eux. Le réalisateur ne nous donne pas envie de les suivre, de savoir ce qui va leur arriver. C’est dommage, car du coup, on suit ces personnages sans vraiment d’intérêt et à aucun moment ils ne sont touchants. Ils sont même parfois agaçants et très clichés, ce qui n’arrange pas vraiment les choses.

Autre détail très agaçant, c’est le côté tape à l’œil de la réalisation. Hank Bedford s’est concentré pour offrir un beau film, et dans un sens, c’est vrai réussi. Mais cette magnificence a tendance à écraser l’histoire et bien souvent, on reste accroché à un très beau plan qui ne fait pas avancer l’histoire. On a l’impression que Hank Bedford nous offre ce visuel très beau pour justifier le fait qu’il sache faire de très beaux plans. Son film fait parfois penser au cinéma de Terrence Malick, mais n’est pas Terrence Malick qui veut. Si ça fonctionne chez Malick, chez Bedford ça a déjà plus de mal à passer.

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Et c’est réellement dommage, car le jeune cinéaste a du talent et un œil certain. Il sait bien diriger ses acteurs, et même si les personnages sont agaçants, les acteurs, eux, restent bons. En fait, il ne lui manque plus qu’une bonne histoire et surtout un vrai but à donner à ses personnages pour que le film soit très bien. Alors, on espère une erreur de débutant et l’on attend le prochain avec curiosité, car, même si le film est décevant, visuellement, il est très beau.

Note : 07/20

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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