avril 23, 2024

Certains l’Aiment Chaud

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Titre Original : Some Like it Hot

De: Billy Wilder

Avec Marilyn Monroe, Tony Curtis, Jack Lemmon, George Raft

Année: 1959

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie, Romance

Résumé:

Deux musiciens de jazz au chômage, mêlés involontairement à un règlement de comptes entre gangsters, se transforment en musiciennes pour leur échapper. Ils partent en Floride avec un orchestre féminin. Ils tombent illico amoureux d’une ravissante et blonde créature, Alouette, qui veut épouser un milliardaire.

Avis:

Ah ! Le cinéma de Billy Wilder, quel bon moment de détente. Si je n’ai pas encore tout vu du réalisateur, j’ai toujours passé de bons moments devant ses films, certains d’entre eux m’ont même bouleversé à jamais, comme le fabuleux « Boulevard du crépuscule« .

Celui qui a immortalisé à jamais Marilyn Monroe quatre ans auparavant, avec le sympathique « Sept ans de réflexion » avec son soulevé de Jupe qui défie encore et toujours le temps, retrouve la star pour une deuxième collaboration. Une deuxième collaboration qui est une magnifique réussite. Jusque-là, je n’avais pas encore réussi à poser les yeux sur ce film, ô combien culte. Je m’attendais à m’amuser devant, je savais que j’allais passer un bon moment devant, mais à la place d’un bon moment, je peux dire que je me suis éclaté devant ce film qui m’a fait rire du début à la fin.

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Joe et Jerry sont deux musiciens de jazz au chômage. Un jour, alors qu’ils se rendent dans un garage pour emprunter une voiture, ils sont les témoins d’un règlement de compte de la mafia de Chicago. Poursuivis et craignant pour leur vie, ils vont donc se faire passer pour deux musiciennes et ainsi partir en Floride avec un orchestre exclusivement féminin. Mais alors que tout aurait pu être « tranquille », ils vont tomber littéralement sous le charme de l’une des musiciennes, Sugar, une blonde pulpeuse, créature de rêve, qui espère épouser un jour un milliardaire.

Et c’est ainsi que je découvre ce moment de comédie. Je le savais drôle, je l’imaginais fun et audacieux, des mecs habillés en femmes en 1959, fallait oser, mais le film a dépassé toutes mes attentes et de très loin. Hilarant jusqu’à son dernier plan, j’ai pris un plaisir inouï à le découvrir sur grand écran. « Certains l’aiment chaud » est tout à fait le genre de film qui remonte le moral et qui fait du bien.

L’idée est brillante, originale, fun, décomplexée. Le scénario est magique, abouti et bien plus profond et intelligent qu’il n’y parait. Avec cette comédie, Billy Wilder va aborder de manière terriblement subtile les conditions des femmes, en propulsant deux hommes, accessoirement « macho », dans la peau de femmes et ainsi découvrir ce que ces dames vivent au quotidien à cause d’hommes comme eux. C’est génial, l’œil que porte le réalisateur sur ce fait est drôle et sérieux à la fois, et il ne tombe pas dans la leçon de morale, ça reste toujours divertissant. Bref, ce scénario est parfait et l’humour dont il jouit est une sorte de best of à lui seul. Le film enchaîne les gags, les situations improbables et cocasses avec énormément de fluidité. C’est bien simple, le film n’arrête pas une minute et il y a toujours quelque chose d’amusant qui se passe à l’écran. Que ce soit les dialogues, le jeu extraordinaire des comédiens ou même encore des regards, tout est fait pour amuser le spectateur et tout fonctionne à 200 %. C’est bien simple, « Certains l’aiment chaud » est l’un des films les plus drôles que j’ai pu voir.

Le rythme du film est terrible. La mise en scène très inspirée, c’est dynamique, l’ambiance est tellement plus fun que bien des comédies qui sortent chaque année. Ici, rien ne se prend au sérieux et en même temps tout est sérieux. Le film a plusieurs niveaux de lecture, c’est terrible et une simple scène peut cacher et aborder des sujets graves, durs et très « actuels pour l’époque », comme la prohibition, l’ordre, la solitude, la condition de la femme, et même très discrètement l’homosexualité. En fait, ce film est d’une richesse et d’une ingéniosité absolue et prouve de manière admirable qu’on n’a pas besoin tout le temps d’être sur un ton grave pour parler de sujets sérieux et qu’on peut largement divertir aussi.

L’une des immenses réussites du film, c’est aussi ce trio d’acteurs incroyable, parfait, démentiel, drôle et naïf, qui s’éclate et qui nous communique de manière fabuleuse leur joie. Bien sûr, je commence par la belle Marilyn Monroe, qui est tout à fait comme on a envie de la voir. Belle, sexy, captivante, drôle, naïve et fragile. Le réalisateur la filme encore une fois de manière incroyable et lui réserve une deuxième scène inoubliable, car après le levé de robe, il lui fait chanter le plus que célèbre « I wanna be love by you… alone… poupoupidou » et quand on le découvre sur grand écran, ça fait quelque chose. Mais la grosse surprise, celle qui m’a fait mourir de rire, vient de Tony Curtis, génial dans un rôle à plusieurs facettes, mais aussi de Jack Lemmon, qui est l’un des personnages les plus tordants que j’ai vu. L’acteur est un festival à lui seul. Ses rires narquois, ses mimiques, cette fascination qu’il a pour les femmes, ce regard dans les scènes du train, ce qui lui arrive aussi dans le scénario, il n’en rate pas une, c’est génial… Bref, il m’a fait rire aux larmes, et je suis totalement conquis à sa cause.

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« Certains l’aiment chaud » est un chef d’œuvre que je vais m’empresser de revoir. Burlesque comme on n’en voit plus, quiproquos, coups de théâtre, comiques de situation, ce film est un bijou d’un autre temps mais qui reste indémodable. Et puis cette fin, parfaite, qui laisse planer un petit goût ambigu, tellement bien vu.

Note : 20/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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