avril 25, 2024

Mort ou Vif

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Titre Original: The Quick and the Dead

Réalisation : Sam Raimi

Scénario : Simon Moore

Musique : Alan Silvestri

Pays : Etats-Unis, Japon

Durée : 108 mn

Genre : Western, Action

Année : 1995

Acteurs : Sharon Stone, Gene Hackman, Russell Crowe, Leonardo Dicaprio, Keith David, Lance Henriksen, Gary Sinise, Tobin Bell …

Résumé :

Comme tous les ans dans la ville de ‘Redemption’ est organisé un concours du meilleur tireur, sous forme de duel, le gagnant étant récompensé par une forte somme d’argent (123 000 dollars) et jusqu’à présent c’est toujours Herod (Gene Hackman), le tyran et maître de la ville qui le remporte. Seulement cette année Lady une jeune femme s’y inscrit et compte bien y mettre un terme, pour une raison très personnelle !

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Critique :

En 1995 Sam Raimi est déjà un grand réalisateur connu du public mais reconnu surtout par un public d’aficionados qu’il a conquis après avoir réalisé sa célèbre trilogie « Evil Dead » (1981, 1987, 1993) que l’on ne présente plus et deux autres films, « Crimewave »en 1985 (ou Mort sur le grill en français) écrit avec les frères Joel et Ethan Coen, le plus méconnu de ses films qui est pourtant un petit bijou visuel, de délires cartoonesques à la Tex Avery et surtout d’idées de mises en scène non-stop du début à la fin, c’est un incroyable festival et « Darkman » en 1990 personnage de comics crée par Sam Raimi lui-même dont la mise en scène virtuose du film est une tuerie qui transcende son récit (et a très certainement préfiguré celle de sa futur trilogie « Spiderman » pour certaines séquences, je pense), un des meilleurs comic-book movie sans aucun doute.

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Si tous ces précédents films sont surprenants en termes de réalisation et d’originalité, qu’en est-il de celui-ci ?

A première vue « Mort ou vif » comporte une trame courante du western et qui ne surprendra pas grand monde. Le désir de vengeance d’un personnage suite à une expérience passée n’a rien d’original, sauf qu’ici la figure du héros est une femme Ellen alias ‘The Lady’ incarnée par Sharon Stone et l’autre grande originalité du scénario est de nous proposer un film sur une succession de duels ! Rien que cette idée devrait en émoustiller plus d’un !

Et l’intrigue tient très bien en haleine grâce à son montage alternant efficacement entre l’histoire concernant notre héroïne, qui entre plusieurs duels évolue pleinement dans des moments plus intimistes, et les affrontements entre tous les protagonistes. Les personnages sont tous intéressants (à différentes échelles, mais toujours travaillés et des liens se dévoilent entre eux, plus ou moins importants), chacun des participants ayant sa motivation, sa réputation à défendre et possédant son charisme, on pourrait aussi ajouter que les personnages principaux y viennent chercher une certaine reconnaissance pour certains ou plutôt une rédemption (comme le nom de la ville) pour d’autres.

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De plus l’idée de voir un film composé quasi-uniquement de face à face titille forcément la curiosité de tout cinéphage et amateur de western, surtout si l’on sait qu’il est réalisé par le grand Sam Raimi ! Et nous faisons bien de compter sur lui car il nous livre encore une fois un film composé de prouesses visuelles, d’idées de mises en scène originales à la technique folle rendant ces faces a faces ultra-efficaces et jouissifs, des duels iconiques et fusant à mille à l’heure au ‘clac’ de l’horloge ! Et jamais identiques ! Que ce soit par des plans typiques du western, suivi de ralentis la seconde suivante foudroyé d’une accélération, des cadrages penchés, cadre dans le cadre audacieux, zooms hystériques, tous ces effets représentant la grammaire du récit, la grammaire des films de Sam Raimi … Et n’oubliant jamais son autre sujet à savoir la vengeance de Lady, il en revient à une mise en scène plus calme mais iconique et intelligente nous montrant les différents aspects de l’héroïne (ex : quand ‘Lady’ débarque dans le saloon, lors d’un recueil devant des pierres tombales et pleins d’autres).

Et quel casting aussi Gene Hackman, Sharon Stone (petit bémol elle ne joue toujours pas très bien), Keith David, Lance Henriksen, Tobin Bell, Roberts Blossom, Gary Sinise, Leonardo DiCaprio et Russel Crowe. A noter que Sharon Stone, qui produit en partie le film, est venue chercher Sam Raimi pour le poste de réalisateur et a insisté pour que Leonardo DiCaprio et Russel Crowe (qui joue ici dans son premier film américain) y participent, elle aurait même financé le cachet de DiCaprio.

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Si « The quick and the dead » fût un échec commercial et un film laissé de côté (?) c’est bien à tort et il mérite une (re)découverte illico-presto. De plus, il comporte pleinement la patte artistique d’un monsieur des plus créatifs et brillants qui soit, réussissant à tenir l’intérêt de son spectateur jusqu’à la fin et bon dieu qu’ils sont jubilatoires et épiques ces duels. Au final un western barré ultra-respectueux du genre et en quelque sorte un comic-book movie qui sonne comme une somme d’un grand nombre de ses modèles, pour aboutir à un final de 108 minutes !

Note : 16/20

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Par Serval

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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