mars 28, 2024

Hitman – Pas de Pitié Pour les Chauves

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De : Xavier Gens

Avec Timothy Olyphant, Dougray Scott, Olga Kurylenko, Robert Knepper

Année : 2007

Pays : France, Etats-Unis

Genre : Action

Résumé :

Crâne rasé, code barre tatoué sur la nuque, costume noir, chemise blanche et cravate rouge : l’agent 47 est le plus mystérieux et le plus insaisissable des tueurs professionnels. Réputé pour la minutie avec laquelle il va jusqu’au bout de ses missions, il obéit toujours à un protocole strict : extrême vigilance, extrême discrétion et extrême soin apporté à l’exécution de ses contrats. Patience et détermination sont ses deux armes de prédilection. Rien ne l’arrête. Sa signature : l’absence de preuves. Sa spécialité : disparaître sitôt sa mission accomplie. Un vrai fantôme, obligé de se découvrir le jour où Belicoff, candidat aux élections russes, lui tend un piège. Avec Interpol, les services secrets russes et trois tueurs de sa propre agence à ses trousses, l’agent 47 est contraint de briser son propre protocole pour mener à bien sa mission…

Avis :

Il y a une chose que le cinéma n’arriva pas à faire encore aujourd’hui, rendre les jeux vidéo regardable sur un format long-métrage et en live. Faut-il se rappeler les adaptations calamiteuses de Street Fighter, Alone in the Dark, Resident Evil ou encore Tekken ? Le problème vient simplement du fait que soit les jeux adaptés ne sont pas adaptables (comment faire un film sur un jeu de combat ?), soit que les scénarios de film prennent les spectateurs pour des débiles. Il faut dire que les gamers ont mauvaise réputation et sont plus souvent assimilés à des binoclards asociaux qu’à des intellectuels cinéphiles. Quid de Hitman alors, qui se voit rebooter presque dix ans plus tard ?

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L’agent 47 fait partie de la société des Hitman. Il est un tueur à gages depuis sa naissance et réalise ses contrats avec brio. Il est recherché par Interpol pour divers assassinats dans le monde. Son dernier contrat est de tuer le futur président russe, Belicoff. Alors qu’il réussit son contrat, il doit éliminer un témoin oculaire, une jeune femme. Sauf que lorsque le Hitman voit la femme dans la rue, elle ne le reconnait pas et il comprend qu’il a été piégé. Il devient une cible pour Interpol mais aussi par les autres Hitman. Il cherche alors à savoir pourquoi il est devenu une cible et surtout pourquoi Belicoff est vivant alors qu’il s’est pris une balle dans la tête.

Avec Europacorp, on peut s’attendre à tout et surtout à n’importe quoi, notamment au niveau de l’action. Après la trilogie du Transporteur, la filiale de Luc Besson s’attaque à un jeu vidéo devenu culte avec le temps et continuant encore de faire des ventes vertigineuses. Xavier Gens, qui s’était illustré auparavant avec le film d’horreur Frontièr(e)s, se place derrière la caméra pour un film qui reste malheureusement une banale production d’action de chez Europacorp.

Il faut dire que tout reste relativement prévisible et improbable dans ce film. Mais si on part du point de vue que c’est une adaptation de jeu vidéo, l’impossible peut devenir autorisé. Le plus gros problème de ce film, c’est qu’il ne possède pas d’envergure et que l’on ressent une certaine volonté de faire un film d’action lambda, un film de commande. Il manque cruellement d’enjeux dramatiques. Le personnage central ne craint jamais pour sa vie malgré la horde de méchants qui le poursuivent. De ce fait, ce côté indestructible et insensible ne rend pas le personnage attachant et on ne craint jamais pour lui. D’autant plus que les scènes d’action ne sont pas si spectaculaires que cela. Si elles divertissent et demeurent correctes, elles ne sont pas époustouflantes et demeurent comme le film dans son ensemble, minimalistes. Or, c’est ce que l’on attend d’un film comme cela, qu’il soit spectaculaire et ce n’est clairement pas le cas.

Le film est aussi très cliché dans son déroulement, avec une scène d’action, puis une pause pour relancer une enquête ou une course-poursuite, sans grand intérêt puisque l’on ne craindra jamais pour le protagoniste principal. On peut aussi dire que le film est misogyne, laissant une place d’objet à la seule femme du métrage. Si Olga Kurylenko est sublime, son rôle ne sert pas à grand-chose, hormis d’atout sexuel dans un film qui n’en a pas forcément besoin. D’autant plus que la romance entre elle et l’agent 47 ne fonctionne pas et reste très prude, voire frigide. En fait, il manque beaucoup de choses dans ce film pour qu’il fonctionne correctement, et cela concerne même les personnages secondaires. Robert Knepper est un bad guy peu convaincant, rejouant perpétuellement sa vilaine gueule de pédophile de Prison Break et Dougray Scott est une calamité, comme d’habitude, jouant un agent d’Interpol qui est tout sauf charismatique.

Hitman 2007 real : Xavier Gens Olga Kurylenko COLLECTION CHRISTOPHEL

Au final, Hitman est un mauvais film, ne nous leurrons pas, mais on ne peut s’empêcher de voir la volonté de Xavier Gens de fournir quelque chose d’honnête, en atteste les scènes gores qui parsèment le film, réminiscence de son précédent film (mauvais lui aussi mais bien craspec) et qui sont assez inhabituelles pour un film d’action comme celui-ci. Néanmoins, le résultat global est décevant, livrant un film de commande assez bête, hautement improbable et qui rentre bien dans la catégorie des adaptations vidéoludiques ratées.

Note : 07/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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