avril 23, 2024

Darkness

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De : Jaume Balaguero

Avec Anna Paquin, Lena Olin, Iain Glen, Stephan Enquist

Année : 2002

Pays : Espagne, Etats-Unis

Genre : Horreur

Résumé :

Il y a quelque chose dans cette maison, quelque chose d’ancien et de sombre qui demeure caché, immobile et silencieux. L’obscurité est son univers. ELLE ne se déplace que quand il fait noir. ELLE en tire même son nom. ELLE vit là depuis quarante ans, dans cette maison au passé terrible, écrin d’un acte odieux, d’une barbarie épouvantable : sept enfants, des gens sans visages, un rituel bien rodé, et du sang, beaucoup de sang…
Mais un grain de sable interrompt le rituel et en fige les acteurs. C’est pourquoi ELLE attend là depuis quarante ans, ELLE attend une délivrance. Une nouvelle famille emménage dans la maison, il y a un petit garçon. Un papa extrêmement nerveux, qui contrôle mal ses excès de colère. Une famille idéale, une cible idéale, au bon endroit au bon moment, enfin…

Avis :

En Espagne, vers la fin des années 90 et le début des années 2000, on a vu arriver tout un tas de nouveaux cinéastes qui ont quelque peu rebooster le paysage cinématographique du pays. Des gens comme Alex De La Iglesias, Alejandro Amenábar, Juan Antonio Bayona, Isabel Coixet, Paco Plaza, et Jaume Balagueró sont sortis du lot et nous offrent régulièrement de quoi assouvir notre appétit de cinéphile.

Après un premier film, « La secte sans nom« , qui a terriblement marqué mon esprit et que je considère encore comme son meilleur film aujourd’hui, Jaume Balagueró revenait avec un nouveau film d’épouvante au casting international. « Darkness » est un film que j’avais déjà vu au moment de sa sortie et bizarrement, je n’en avais aucun souvenir, j’ai donc voulu redécouvrir ce film pensant passer un bon moment. Mais malheureusement, j’ai très vite compris mon oubli, car en fin de compte, il n’y pas grand-chose de remarquable dans ce film, qui s’avère n’être qu’un petit film qui essaie tant bien que mal de nous faire trembler, sans jamais y arriver.

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Maria et Marco, un couple d’américains, viennent de réaliser leur rêve. Ils viennent d’acheter une vieille maison en Espagne et ils s’apprêtent à commencer une nouvelle vie avec leurs deux enfants. Mais très vite, le bonheur tourne au drame car Marco est atteint d’une maladie rare, qui va et qui vient. Quand ses crises se déclenchent, Marco est alors pris de fureur et devient difficile à contrôler. Regina, la fille aînée de la famille, commence alors à se demander si la maison, ou quelque chose, ne serait pas néfaste pour elle et sa famille. Des interrogations qui se trouvent être encore plus poussées quand Paul, son petit frère, commence à avoir peur du noir et que son corps se retrouve mystérieusement mutilé une fois la nuit venue.

« La secte sans nom« , le premier « [R.E.C] » et « Fragile« , sont des films que j’aime énormément et qui m’ont fait découvrir ce réalisateur espagnol. Mais j’avoue que depuis, Jaume Balagueró ne m’a pas donné beaucoup à me mettre sous la dent et sa filmographie est plus souvent peuplé de déceptions. N’ayant plus le moindre souvenir de celui-ci, j’avais envie de redécouvrir mon réalisateur au top, et peut être que ce « Darkness » arriverait-il à me mettre la pression, ce soir-là, seul dans ma chambre. Et bien non, ce sera une déception de plus, et ce film va s’avérer banal et sans grande surprise.

Partant d’une peur primaire, celle du noir, Balagueró tenait-là un scénario qui n’avait rien de révolutionnaire, mais qui aurait pu s’avérer très efficace, surtout que le réalisateur a un joli talent pour angoisser. Mais voilà, à aucun moment je ne suis parvenu à entrer dans le film. L’histoire, bien trop classique, se laisse très vite deviner, sans même qu’on ne la cherche. Rites sataniques et faux semblant dans les personnages parcourent l’intrigue. D’ailleurs, j’ai trouvé beaucoup de personnages antipathiques, souvent hystériques pour rien et j’ai eu beaucoup de mal avec plusieurs de leur réaction. Puis, je ne peux pas dire que le réalisateur arrive à nous faire craindre pour ses personnages.

Le réalisateur arrive bien à nous transmettre la peur du noir, grâce à quelques plans intéressants, mais surtout grâce à son petit comédien qui joue parfaitement bien l’angoisse du noir, mais on ne la vit pas. Pour le reste, je ne peux pas dire que le film m’a mis la pression. L’histoire est très convenue et n’arrive pas à être convaincante, c’est décevant, surtout le final ou finalement, la seule phrase qui m’est venue à l’esprit est, tout ça pour ça…. J’avais envie que le réalisateur m’oppresse avec cette peur de gamin. J’avais envie qu’il m’intrigue avec une présence cachée dans les ténèbres, mais à la place de ça, il m’a donné quelques clichés du genre qu’on a trop vu, quelque fausses montées en pression qui sont si faciles et évidentes, qu’elles ne fonctionnent pas et qui ne sont pas aidées par le manque d’ambiance. Car là aussi de ce côté-là, je reste très déçu, « Darkness » n’a pas vraiment d’ambiance et c’est plus un film d’enquête que j’ai trouvé qu’un film d’angoisse.

Et c’est d’autant plus dommage que la réalisation de Balagueró est loin d’être mauvaise. Il y a plusieurs scènes qui ne sont pas trop mal foutues. Le film, visuellement, est plaisant et les effets spéciaux sont très simples mais terriblement convaincants. Le film est accompagné par une BO plutôt sympa. Et enfin, même si j’ai eu du mal avec les personnages, les acteurs sont convaincants dans leur rôle, particulièrement Lena Olin qui trouve un rôle ambigu.

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« Darkness » est donc un film très frustrant, car il y a tous les ingrédients pour que ça marche, même si ce n’est pas révolutionnaire, mais j’ai eu beau essayer, rien à faire, je n’ai pas réussi à entrer dans le film. Jaume Balagueró me déçoit une fois de plus, et c’est vraiment dommage.

Note : 07/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lltOrcviQ4I[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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