mars 19, 2024

La Tour Infernale

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Titre Original : The Towering Inferno

De : John Guillermin

Avec Steve McQueen, Paul Newman, William Holden, Faye Dunaway

Année: 1974

Pays: Etats-Unis

Genre: Catastrophe

Résumé:

A San Francisco, le plus grand gratte-ciel du monde va être inauguré. Son architecte, Douglas Roberts, voit cette soirée tourner au drame lorsqu’un court-circuit provoque un incendie et bloque les convives au 135e étage du bâtiment. C’est Michael O’Hallorhan, le capitaine des pompiers de la ville, qui est chargé de commander l’opération de sauvetage…

Avis:

« La tour infernale » est un film que j’aimais bien quand j’étais petit (même s’il me faisait un peu flipper), mais que je n’ai pas revu depuis facilement une vingtaine d’années. « La tour infernale » est un film de John Guillermin, qui est le réalisateur de « La plus grande aventure de Tarzan » ou du remake des années 70 de « King Kong« . Et quand on jette un œil rapide à la filmographie du réalisateur, on se rend très vite compte que le réalisateur américain a un goût certain pour la démesure et les défis.

Et c’est ce qu’il va trouver avec « La tour infernale » qui, si on lit le synopsis, reste un banal film sur un incendie, mais quand on le replace dans son époque, devient un film spectaculaire. Un défi technique de haute volée que le réalisateur maîtrise de bout en bout sur plus de deux heures quarante-cinq de film, qu’il impose finalement comme une référence dans le domaine du film catastrophe. Et à l’heure où le film fête ses quarante ans, même s’il a pris un petit coup vieux sur certains effets spéciaux, on reste forcé de constater qu’il tient encore très bien la route et qu’il n’a rien à envier à certains films qui abordent le même sujet.

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Pour Jim Duncan et Doug Roberts, cette soirée est censée être la soirée de la concrétisation. Après plusieurs années de travaux et de réflexions, voici qu’ils inaugurent la plus haute tour du monde jamais construite. Elle est belle, moderne, luxueuse, imposante et parfaitement pensée. C’est le bijou de l’Amérique et cette soirée d’inauguration s’annonce merveilleuse. Mais quelque chose s’est mis en branle et dans un local de service, au quatre-vingt-unième étage, une surchauffe des circuits amène une étincelle. Et alors que la tour se remplit des plus hautes personnalités de la ville, un incendie commence à faire son œuvre et bientôt, la soirée tourne au désastre. Les invités vont très vite se retrouver piégés alors au sommet de la tour et les pompiers de la ville vont tout faire pour éteindre l’incendie qui se propage à une vitesse fulgurante. Mais cette soirée au départ idyllique aura un lourd bilan.

Si on devait faire une liste des meilleurs films catastrophes de tous les temps, alors c’est sans aucune hésitation que « La Tour Infernale » se trouverait dans le top ten, tant le film fait office de pilier (et à juste raison) dans son domaine.

Partant d’un scénario très simple, une tour en flammes et des gens à sauver, John Guillermin va réaliser un tour de force et tenir son spectateur en haleine pendant toute la durée de son film. Car si l’idée de départ est simple, le réalisateur offre un film au rebondissement soudain, sous tension, spectaculaire, avec de vrais moments de bravoure et d’altruisme. Enfin dernier petit argument, mais de taille, c’est que la Tour Infernale évite bien les clichés habituels.

Ce que j’adore avec ce film, c’est qu’on reste dans le doute en permanence, car aucun personnage n’est vraiment à l’abri et le film peut se séparer d’eux n’importe quand, à n’importe quel moment. À plusieurs reprises, le film m’a même scotché à mon fauteuil. En fait, dans mes souvenirs, je me souvenais principalement de son final incroyable (et comment l’oublier une fois qu’on l’a vu d’ailleurs tant il est marquant). Je me suis donc fait complètement prendre dedans, et elle est stressante cette « Tour infernale« . Le film aborde aussi de manière intelligente la démesure de l’être humain, son envie de toujours plus, sa bêtise aussi et la dernière scène entre Steve McQueen et Paul Newman est parfaitement écrite et appelle à une bonne réflexion.

Donc l’histoire tient en haleine jusqu’à la fin, mais « La tour infernale » est aussi impressionnante dans sa mise en scène. Car le réalisateur nous a concocté des scènes particulièrement spectaculaires, démentielles qui sont de véritables défis pour l’époque. Le spectacle est au rendez-vous et John Guillermin ne se prive pas pour alimenter son film. Il y a tant de scènes incroyables qui en plus d’être démesurées servent très bien le scénario. Les effets spéciaux ont un peu vieilli parfois et plusieurs sentent le fond vert, mais comme le tout tient bien la route, ces petits « défauts » ne sont pas bien graves. Je trouve même qu’ils donnent au film un certain charme.

Enfin pour conclure, John Guillermin a aussi le goût de la démesure en ce qui concerne son casting, puisque « La tour Infernale » peut se vanter d’avoir l’un des plus beaux castings jamais réuni et chacun trouve sa place, même quand il s’agit de petits seconds rôles. Imaginez un peu, réuni sur la même pellicule, un duo magnifique, Paul Newman et Steve McQueen, soutenu par William Holden, Faye Dunaway, Fred Astaire, Ricard Chamberlain, Jennifer Jones, ou encore Robert Vaugh, Robert Wagner et quelques autres encore. John Guillermin dirige tout ce petit monde d’une main de maître, et même si on retiendra principalement Newman et McQueen, car ils sont beaucoup plus présents, le réalisateur arrivera aussi à nous toucher avec le personnage de Fred Astaire, ou encore nous agacer comme il se doit avec celui joué par Richard Chamberlain.

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Je suis plus qu’heureux donc d’avoir pu redécouvrir ce mastodonte du film catastrophe. C’est avec beaucoup de force, d’audace et d’ambition que John Guillermin livre là un film redoutable, angoissant, qui certes a quelque peu vieilli, mais qui reste encore et toujours l’un des meilleurs dans son genre. Puis le film est porté par une brochette d’acteurs indémodables !

Note : 17/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nch1URmJvMA[/youtube]

Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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