mars 19, 2024

The Red Riding Trilogy 1983

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De : Anand Tucker

Avec Mark Addy, Peter Mullan, Sean Bean, David Morrissey

Année: 2009

Pays: Angleterre

Genre: Thriller

Résumé:

Nouvelle disparition d’une petite fille. Le superintendant Maurice Jobson relève des similitudes troublantes avec les enlèvements de 1974 qui le forcent à admettre qu’il a peut-être aidé à faire condamner la mauvaise personne. En essayant de corriger cette erreur judiciaire, l’avocat John Piggott découvre que plusieurs affaires ont été étouffées.

Avis :

Et voici qu’arrive le dernier chapitre de la « Red Riding Trilogy« . Les producteurs avaient confié la réalisation des deux premiers chapitres à des réalisateurs confirmés, même si peu connus, du moins part chez nous. Pour le chapitre final, ils ont fait appel à Anand Tucker, le réalisateur entre autre du remake de « Prête-moi ta main » d’Eric Latigau. Un choix plutôt curieux et qui n’inspire pas la confiance d’emblée, de surcroît, après un deuxième film plus faible que le premier.

Dans l’ensemble, même si j’ai été un peu ennuyé par le deuxième film, je dois dire que la « Red Riding Trilogy » reste une œuvre forte et passionnante qui est pour l’instant loin de nous avoir dévoilée toutes ses manipulations et ses horreurs. Le film précédent de James Marsh posait pas mal de questions et Anand Tucker va avoir la dure tache d’y répondre, de convaincre et surtout d’essayer de conclure cette trilogie en beauté et le réalisateur y arrivera, en partie.

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Il y a trois ans, la police du Yorkshire mettait sous les verrous l’éventreur. Peter Hunter, le policier venu de Manchester, avait presque réussi à révéler la corruption affolante qu’il y avait dans le comté, mais piégé, il fut assassiné et emporta avec lui ses révélations. Depuis, Maurice Jobson a été nommé super intendant en chef. Alors que la vie dans la région a l’air d’avoir repris son cour normal, l’intendant Jobson va devoir faire face à son passé et ses erreurs. Un nouveau cas de petite fille vient d’être annoncé et l’histoire a l’air de se répéter. Le problème, c’est que l’assassin des trois premières fillettes est en prison. La police se serait-elle trompée ? Profitant de cet enlèvement, l’avocat John Piggott tente de faire réouvrir l’enquête pour innocenter son client, mais ce qu’il va découvrir est bien plus effroyable et plus proche que ce qu’il ne l’avait pensé.

Attention, avant de commencer à écrire sur ce troisième et dernier chapitre, je voudrais d’abord rétablir une vérité. Car l’affiche de ce troisième film est terriblement mensongère, puisqu’elle laisse penser que l’excellent Sean Bean en sera la vedette, et c’est faux puisque son personnage est mort dans le premier film, et s’il apparaît bien dans ce troisième film, ce ne sera que dans des flashbacks. Les visages de David Morrisey et Mark Addy n’étant certainement pas assez connus et donc commerciaux, nos chers distributeurs ont donc opté pour ce gros mensonge assez risible, surtout une fois qu’on a vu le film.

Mais que vaut ce « 1983 » ? Eh ben, tout comme les deux autres, c’est un film que j’ai bien apprécié et qui reste pile dans ligne directrice de la trilogie. Ambiance sombre, lourde, glauque, histoire toujours aussi effroyable et efficace. Les passages à tabac musclés sont de retour, les trahisons et les retournements de situation vont bon train. Comparé au précédent film, avec cet opus, on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer, Alan Tucker veut nous tenir en haleine jusqu’au bout et ça fonctionne plutôt bien. Mais tout n’est pas parfait et si certains côtés fonctionnent parfaitement et que sur l’intégrale de l’intrigue, le film finit par fonctionner comme un seul (tout se regroupe et tout a un sens) il reste des éléments qui m’ont dérangé. Surtout l’utilisation de flashbacks pour résoudre certaines interrogations sont vraiment mal amenés, balancés souvent sans vraiment de raisons ou de cohérence et il faut alors s’y retrouver vite pour comprendre si l’action de la scène est dans le passé ou alors dans le présent.

Comme pour le précédent film, l’intrigue s’évase un peu trop, aussi bien dans les différentes parties de l’histoire qu’elle doit résoudre que dans la vie et les relations des différents personnages, comme l’amourette que va entretenir David Morrissey avec une voyante. Je trouve que le trop d’éléments alourdit l’intrigue qui n’en a pas besoin puisqu’elle est suffisamment puissante et complexe comme ça. Et surtout que le final est loin de ce que l’on pouvait imaginer au départ, quand on entre dans la trilogie. Mais comme pour le film précédent, c’est loin d’être mauvais, car tout a un sens, c’est simplement mal employé.

Pour la première fois, l’intrigue va vraiment laisser la part à deux personnages cette fois. Très distinct l’un de l’autre, ce dernier film va donc rétablir des vérités par rapport à l’un d’entre eux et conclure le tout grâce aux deux, qui sans le savoir, vont faire front commun. C’est David Morrisey (le gouverneur dans la série « The Walking Dead« ) et Mark Addy (Robert Barathéon dans ‘ »Game of Thrones« ) qui se partagent vraiment l’affiche de « 1983 » et les deux acteurs sont très bons, chacun de leur côté. Peter Mullan, Jim Carter, Sean Harris et Robert Sheehan sont toujours de la partie. On aura aussi plaisir à revoir Andrew Garfield et Sean Bean. Et enfin Daniel Mays, qui m’avait scotché dans le premier film, prend tout son envol et il est bluffant !

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Malgré un problème assez dur au montage avec ces flashbacks que je trouve terriblement mal placés, ce troisième film offre toutes les réponses aux questions qu’on se posait et bien plus encore. C’est vrai que si l’on prend seul ce film comme le deuxième, ils peuvent paraître plus faibles, mais dans une vue d’ensemble, « The Red Riding Trilogy » est une excellente trilogie qui tient bien son mystère sur tout son long. Bien sûr qu’elle a ses défauts, mais comparé à tous les atouts qu’elle a et au plaisir d’avoir suivi cette enquête, ils sont très vite oubliables. Et j’ai envie de retenir que le plaisir d’avoir parfois bondi devant ma télé par tant d’injustice, surtout dans les fins des deux premiers films.

Note : 14/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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