avril 25, 2024

Terminator Renaissance – Mort Annoncée?

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Titre Original : Terminator Salvation

De : McG

Avec Christian Bale, Sam Worthington, Anton Yelchin, Bryce Dallas Howard

Année: 2009

Pays: Etats-Unis, Angleterre, Allemagne

Genre : Science-Fiction

Résumé :

En 2018, après l’apocalypse qui a vu s’affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l’apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s’être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s’il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l’assaut final, Connor et Marcus s’engagent dans une odyssée qui va les mener au cœur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l’annihilation programmée de l’humanité tout entière…

Avis :

Créer une saga cinématographique est assez difficile et se joue entre le succès critique et le succès public. James Cameron a bouleversé le monde de la science-fiction ainsi que celui de l’action en 1985 avec Terminator qui mettait en avant un robot venu du futur pour tuer la mère du futur chef des rebelles humains. Entre un scénario malin et des scènes d’action bien pensées, le réalisateur avait réalisé l’exploit de faire une suite supérieure au premier. Malheureusement, dans les années 2000, le Terminator s’est vu affublé d’un rôle ridicule dans un troisième épisode divertissant mais qui frôle le nanar par moments. Icône du robot, Arnold Schwarzenegger porté très souvent le film sur ses épaules et sa badass attitude. Ce que l’on remarquera, c’est que les trois films se suivent temporellement. On a d’abord la mère qui est prise pour cible, puis John Connor enfant et enfin John Connor jeune adulte. Ce Terminator Renaissance ne déroge pas à la règle du fil temporel mais c’est bien tout ce qu’il respecte de la saga originelle, étant réalisé par ce bourrin de McG.

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Nous sommes en 2018 et John Connor est bien le chef des rebelles humains, luttant contre les machines qui ont pris possession de la Terre. Avec ses compatriotes, il essaye de trouver un signal pouvant brouiller et saper toute force robotique. Marcus, quant à lui, se réveille alors qu’il devrait être mort. Il découvre un monde dévasté et se fait sauver de justesse par Kyle Reese. Ensemble, ils vont faire chemin ensemble pour rejoindre les rangs des rebelles. Malheureusement, en cours de route, Kyle se fait capturer par des robots et Marcus va tout faire pour l’aider en retrouvant John Connor et en s’infiltrant dans la base de Skynet.

Quand on propose sa vision sur une saga, il y a tout de même certaines règles à respecter. Tout d’abord, il faut être sérieux sur l’univers que l’on exploite et reprendre les codes balisés par les premiers films, sans pour autant faire des copier/coller, ce qui fut le tort du troisième opus. Ce Renaissance se situe entre deux eaux. En effet, si l’univers post-apo avec le nouveau monde et les rebelles reste correct, c’est sur le fond de l’histoire que cela pêche. Mettant en avant des robots gigantesques et une sorte d’esclavage humain, le film se fourvoie sur un chemin tortueux et pas nécessaire. Pire que cela, il montre des incohérences sur les premiers films. Pourquoi, pour se débarrasser de John Connor, Skynet n’a pas envoyé des robots géants indestructibles ? On notera aussi que tout fragment temporel n’existe plus. Ici, on est dans le futur et on n’en bougera pas. En un sens, certains fans ne voient pas ce Terminator comme un film de la saga tellement il change du tout au tout

Ensuite, il faut aussi respecter les précédents films dans leur déroulement et leur ligne de narration. Comme dis au-dessus, le film met en avant des incohérences sur les films précédents qui n’existaient pas auparavant. Cela démontre tout de même un certain snobisme de la part du réalisateur qui livre un film sans réel rapport proche avec la saga. Mais au-delà de tout ça, certaines réactions sont d’une connerie abyssale. On devine très vite le devenir de Marcus et une femme qui l’aide à s’évader va se faire canarder pour ensuite se faire pardonner. C’est relativement illogique, on ne va pas relaxer quelqu’un cinq minutes après lui avoir mis une bastos dans les jambes ! Et le twist final est cousu de fil blanc et ne rajoute pas grand-chose à l’histoire.

Par contre, ce qui est mieux que le troisième, c’est que le scénario possède un fond et essaye tant bien que mal de raconter quelque chose. En effet, il semble que la combinaison de l’homme et de la machine soit l’allié idéal et que seul le cœur peut faire la différence. Ainsi, on peut donc dire que l’homme sera toujours plus fort que la machine tant qu’il a la capacité à aimer. Une réflexion plutôt jolie alors que la vraie vie semble bien triste et égoïste. On regrettera juste la fin qui tombe comme un cheveu sur la soupe avec un don d’organe aussi subtil que le nez au milieu de la figure. Enfin, on peut reprocher beaucoup de choses au film, il reste tout de même assez burné et un bon divertissement, un peu moins crétin que le troisième métrage.

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Au final, Terminator Renaissance n’est pas la suite tant espérée même s’il se révèle un peu au-dessus du film précédent. Oubliant totalement les liens avec le passé et le futur, le film devient un présentoir d’action SF avec une icône, le Terminator que l’on ne voit que quelques minutes sur la fin. Un film qui accumule les tares, certes, mais qui fait son office de divertissement du dimanche sans trop poser de questions. Il est d’ailleurs assez symptomatique de la mode des blockbusters écervelés que l’on nous sert aujourd’hui.

Note : 13/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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