mars 19, 2024

Terminator – Machine Head

19255618.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Titre Original : The Terminator

De : James Cameron

Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Michael Biehn, Lance Henriksen

Année : 1985

Pays : Etats-Unis

Genre : Science-Fiction

Résumé :

A Los Angeles en 1984, un Terminator, cyborg surgi du futur, a pour mission d’exécuter Sarah Connor, une jeune femme dont l’enfant à naître doit sauver l’humanité. Kyle Reese, un résistant humain, débarque lui aussi pour combattre le robot, et aider la jeune femme…

Avis :

Chaque grande saga du cinéma a un commencement. Et à l’heure où tout n’est que suite ou remake ou reboot (barrez la mention inutile), il est parfois bon de se replonger dans la genèse d’une licence juteuse. Et cette année est celle qui permet le mieux de se replonger dans ses classiques du septième art. Entre Jurassic World, Mad Max Fury Road, Mission Impossible Rogue Nation, Poltergeist ou encore Terminator Genisys, il y a de quoi faire. Et s’il fallait trouver un intérêt aux sempiternelles suites ou aux infâmes remakes, c’est de permettre au jeune public de découvrir des films plus anciens, mais infiniment plus ambitieux et novateurs. Maintenant, il faut être curieux et cet aspect-là de l’espèce humaine n’est pas le plus développé chez les jeunes ou nouveau public. Terminator a marqué toute une génération en 1985, amorçant par la même occasion la carrière d’un poids lourd du cinéma d’action, Arnold Schwarzenegger. Et il faut dire que trente ans plus tard, le film n’a quasiment pas pris une ride et reste toujours aussi efficace.

18908817.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Sarah Connor est une serveuse à Los Angeles en 1985. Alors que sa vie est partagée entre des sorties et son boulot, elle voit débarquer un homme robuste qui veut la tuer à tout prix. Elle est alors sauver par Kyle Reese, un homme venu du futur qui lui explique ce qu’il se passe. En 2029, l’humanité est dévastée par des robots intelligents. Son fils, qui n’est pas encore né, est le chef des rebelles et mène la vie dure aux androïdes. L’homme qui veut la tuer est un Terminator et il n’arrêtera que lorsque sa mission sera achevée. Une course-poursuite va donc commencer entre Kyle Reese, Sarah et le Terminator.

Nanti d’un budget de 6 millions de dollars (autant dire rien du tout pour un projet de cette envergure), Terminator est une réussite sur plusieurs points, n’oubliant pas d’être spectaculaire tout en ayant un regard acide sur notre société de demain. En termes de narration, le film choisit de raconter l’histoire de Sarah Connor en 1985 aux prises avec un Terminator. Sauf que de temps à autre, nous aurons droit à des flashbacks dans le futur (vive l’antonymie), racontant ainsi la vie humaine et comment se déroule la rébellion. Ce choix de narration permet ainsi de développer le trio de personnage de manière adéquate et providentielle. Car si le film peut se voir comme un simple film d’action avec une bête course-poursuite (un peu comme certains voient le dernier Mad Max), il propose une palette de personnages attachant et réussis.

Nous aurons donc le droit à une Sarah Connor un peu paumée, qui se trouve être la cible d’un robot tueur, et qui va se révéler au fur et à mesure de l’histoire. Véritable mère courage avant de l’être, Linda Hamilton donne une ampleur au personnage que l’on ne soupçonne pas au départ. Elle est bien aidée par Michael Biehn qui incarne parfaitement Kyle Reese, un homme venu du futur pour la sauver. Celui-ci semble bien inoffensif par rapport au Terminator mais sa pugnacité et son humanité vont le sauver de bien des situations. C’est d’ailleurs là que tient tout le personnage, entre faiblesse et courage pour sauver la mère du futur chef des rebelles. Enfin, Schwarzy est parfait dans le rôle du méchant, taiseux et puissant, dans lequel il semble être à l’aise. Certains passages sont iconiques au possible, notamment lorsque le Terminator ne se retrouve qu’avec son squelette de métal (magnifique créature de Stan Winston) et certains effets spéciaux n’ont pas pris une ride, démontrant toute l’inhumanité du personnage.

Si tous les effets spéciaux ne sont pas à mettre au même niveau (les rayons laser dans le futur ou encore le gros plan du visage de Schwarzy en plastique lorsqu’il s’arrache l’œil), ils donnent tout de même un certain cachet au film et démontre que James Cameron était déjà un petit génie. Sévèrement burné, le film avance à une allure folle et ne possède aucun problème de rythme (et cela sera encore mieux dans le deuxième opus). Mais en sus de cela, le film propose un propos qui donne à réfléchir, ouvrant la voie à une mythologie qui sera retravaillée de manière plus ou moins intéressante par la suite. Ainsi, à force de technologie et de recherche dans le domaine de l’intelligence artificielle, l’homme va à sa propre perte. Et Cameron propose donc une vision très nihiliste de l’esclavagisme humain qui, de par sa fainéantise, court à sa perte, se laissant détruire par une entité plus puissante et plus maline. A force de jouer à Dieu, on finit par être puni.

18933054.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Au final, Terminator à tous les atouts d’un grand film et son statut de culte n’est pas usurpé. Véritable défouloir intelligent aux personnages bien ancrés, le film s’octroie même le droit d’être novateur aujourd’hui, que ce soit dans le design des créatures ou bien dans les idées de mises en scène purement iconiques. Un excellent film qui n’a quasiment pas pris une ride et qui montre que malgré un budget riquiqui, on peut faire des merveilles avec de l’envie et du savoir-faire.

Note : 17/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oDhamVUlNFg[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

Voir tous les articles de AqME →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.