avril 25, 2024

Dear White People

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De : Justin Simien

Avec Tyler James Williams, Tessa Thompson, Kyle Gallner, Teyonah Parris

Année: 2015

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie

Résumé:

La vie de quatre étudiants noirs dans l‘une des plus prestigieuses facultés américaines, où une soirée à la fois populaire et scandaleuse organisée par des étudiants blancs va créer la polémique.

Avis:

Sorti il y a presque deux mois maintenant au cinéma, « Dear White People » est le premier de Justin Simien. Bénéficiant d’un bouche à oreille plutôt sympa, d’un synopsis intéressant et d’une affiche qui annonçait apparemment une comédie venue du cinéma indépendant, je me suis enfin laissé tenter par ce petit film.

Je pensais m’amuser devant, j’avais envie de rigoler, mais à ma grande surprise, « Dear White People » est beaucoup plus une chronique sociale teintée de drame qu’une comédie fun, comme l’affiche me laissait l’imaginer. Bon ce n’est pas bien grave, puisque j’ai tendance à préférer le drame à la comédie. Mais-là, je ressors mitigé de la salle. S’il y a bien des choses que j’ai appréciées, je dois dire que j’ai eu du mal à me mettre dans le film. Et au final, il y a bien autant de choses qui m’ont plus que d’autres non.

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Une prestigieuse université des Etats-Unis. Une tension va s’agrandir quand Samantha White, la chef d’un petit groupe est élue à la surprise générale, responsable des élèves de l’université et qu’elle doit gérer. Sam tient une émission radio qui s’appelle « Chers blancs » qui met en évidence (ou non) une certaine forme de discrimination entre les blancs et les noirs et elle compte bien développer ça. Mais une fête organisée par un élève blanc de l’université va alors déraper.

Passé la surprise de trouver autre chose qu’une comédie, « Dear White People » avait tout du film qui aurait dû me plaire. Son sujet est très intéressant et le fait de mettre le racisme dans le sens inverse de ce que l’on a l’habitude de voir était vraiment original. De plus, le film relate un fait divers, ce qui est bien, quoique j’aurais vraiment apprécié le savoir au début du film et non à la fin, je pense que j’aurais surement plus apprécié le film dans ce sens-là, car j’avoue avoir eu du mal à comprendre où le réalisateur voulait en venir.

Bref, le principal problème que j’ai eu avec ce film, c’est que je ne suis pas parvenu à entrer dedans. À chaque fois que le film m’a ouvert une porte, j’en suis très vite ressorti pour plusieurs raisons. La première, c’est le manque de rythme. Je dois dire que même si c’est bien filmé, je n’ai pas grand-chose à redire là-dessus, que le film a bel et bien son propre univers et de très belles scènes parfois, l’histoire en elle-même est montée de façon molle. Le film manque de dynamisme et m’a très vite perdu, si bien qu’au moment crucial, ou d’un coup il aurait dû être terrible, je n’étais plus là. Ensuite, je trouve l’écriture assez confuse. Trop de personnages abordés, le film est à tiroir, on passe d’un personnage à l’autre, mais ça reste trop survolé et comme le racisme est flagrant (et c’est « normal ») dans l’histoire, j’avais besoin de repères et surtout d’explications, chose que j’ai eue à la fin, avec le fait de savoir que c’était un fait divers. Malgré les efforts fournis pour offrir des personnages intéressants, je ne suis pas parvenu à m’y attacher. Et hormis le personnage de Sam, qui est très bien tenu par la belle Tessa Thompson et dont j’ai trouvé la sous-histoire avec son mec bien vue et touchante, aussi bien pour elle que pour lui, pour le reste, je suis resté assez indifférent aux personnages. Et pourtant il y en a des personnages, et tous plus divers les uns que les autres. Puis enfin, j’ai trouvé le film très cliché et assez prétentieux dans l’analyse de ces étudiants. Alors bien sûr, c’est bien connu, tous les étudiants blancs ne regardent que des films de Robert Altman et les étudiants noirs, eux, se revendiquent de Spike Lee. Alors même si c’est pour de la caricature, j’ai trouvé ça assez dérangeant, car je n’ai pas l’impression que ça en soit.

Après, comme je le disais, le film n’a pas que des points négatifs. Je trouve que Justin Simien a su nous concocter d’excellentes scènes. Je trouve que l’image est très belle. Puis le film jouit d’une excellente BO, bien plus recherchée que dans d’autres films qui auraient abordé le sujet. Un savoureux mélange de soul, de jazz, de R’N’B et de musique classique très connue, ce qui lui donne une ambiance assez inédite. Puis il y a ces deux petites révélations que sont Tessa Thompson, que j’ai trouvée très convaincante dans son rôle, et puis Justin Dobies qui joue son « copain » caché, dont elle a honte. Je trouve que les deux vont très bien ensemble et qu’ils sont, tous les deux, très touchants et rien que pour eux, le film vaut le coup d’œil, ils sont, et de très loin, les personnages les plus intéressants de l’histoire.

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Je ressors donc mitigé, « Dear White People » qui est un film qui avait vraiment toutes les clefs en main pour m’intéresser. Mais ce montage trop mou, la confusion dans l’intrigue et ses personnages absolument pas attachants ont eu raison de moi, malgré le fait que le film ait de très bonnes choses pour lui… Mais bon, c’était trop peu…

Note : 10/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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Une réflexion sur « Dear White People »

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