avril 24, 2024

360

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De : Fernando Meirelles

Avec Anthony Hopkins, Rachel Weisz, Jude Law, Ben Foster

Année : 2012

Pays : Angleterre, Autriche, Brésil, France

Genre : Drame

Résumé :

Relecture moderne et dynamique de la pièce La Ronde, d’Arthur Schnitzer. Une histoire d’amour chorale où les destins de personnages d’horizons différents s’entrecroisent.

Avis :

« 360« , c’est un film que j’avais très envie de voir lors de sa sortie en salle. Réalisé par Fernando Meirelles, réalisateur de « The Constant Gardener » ou « La cité de Dieu« , avec un casting de folie, ce film choral, qui me rappelait le cinéma d’Inárritu, avait tous les ingrédients pour me séduire. Mais bon à l’époque, j’avais traîné les pattes et le film n’était pas resté en salles bien longtemps. Je me rattrape donc sur le DVD.

J’aime le cinéma de Fernando Meirelles et je ne sais pas pourquoi, malgré toutes les mauvaises critiques que j’ai pu entendre sur ce film, j’étais certain de l’aimer. Je peux même dire que j’étais programmé pour aimer ce film, mais faut croire que je m’étais fait mon film à moi tout seul, car « 360 » est une amère déception … Long, chiant, confus et inintéressant, j’en ressors déçu, en me demandant comment le réalisateur qui m’avait bouleversé devant « The Constant Gardener » ou choqué devant « Blindness » a pu faire un film aussi insipide et peu captivant, malgré une grande galerie de personnages et un casting royal.

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Le destin de plusieurs personnages à travers le monde. Chacun d’eux est à la recherche de quelque chose, a une étape à passer. Chacun d’eux recherche à sa façon l’amour. Et leurs destins vont s’entrecroiser l’espace d’un instant, même s’ils ne le savent pas …

Aimant beaucoup chaque film de Fernando Meirelles que j’ai pu voir, je dois dire que j’attendais forcément quelque chose d’excellent en me lançant dans son dernier en date, et je pense que c’est pour ça que ma déception est d’autant plus grande. Il y a parfois des films qui nous laissent K.O, alors qu’on ne s’y attendait pas. La plupart du temps, cette phrase est utilisée pour parler de films qui nous ont éblouis, qui se sont révélés être des surprises fabuleuses. Mais aujourd’hui, j’ai décidé de l’utiliser à des fins inverses, car si « 360 » m’a laissé K.O, ce n’est certainement pas dans le bon sens du terme, car le réalisateur brésilien m’a fait passer un peu moins de deux heures qui m’ont paru le double.

Avec ce film, le réalisateur essaie tant bien que mal de nous passionner avec un film à tiroir. Suivant les destins croisés d’une bonne quinzaine de personnages, il n’arrive pas à nous séduire avec le destin d’un seul d’entre eux. Enfin si, il y en a un quand même. L’histoire qui entoure le personnage de Ben Foster est de loin la plus intéressante. Je ne sais pas si c’est parce que le film s’appelle « 360« , mais le scénario tourne en rond pendant deux heures. Le film, comme on pouvait s’y attendre, passe d’un personnage à l’autre, mais il n’arrive pas nous donner l’envie d’en savoir plus sur eux. Pourtant, le film avait de quoi nous captiver. Si les personnages ont à peu près tous un but commun, dans leur destinée, les épreuves auxquelles ils vont devoir faire face sont différentes, ainsi le réalisateur avait de quoi faire pour intriguer, toucher et divertir son spectateur de différentes façons, mais malheureusement, les promesses faites ne resteront que des promesses. Les personnages ne sont que survolés, l’intrigue tourne à plat, le film enchaîne les longueurs et en fin de compte, on se fiche totalement de savoir, où, pourquoi et comment ils vont résoudre leur problème. On s’ennuie donc très vite. Les premières longueurs s’installent petit à petit, et je dois avouer que j’ai fini par suivre ce film, sans vraiment le suivre. Avais-je vraiment envie d’aller au bout de celui-ci ? Oui et non à la fois.

De plus, je reste très étonné du manque de charisme de ce film. Fernando Meirelles nous a habitués à beaucoup mieux avec des films qui dégagent quelque chose de fort. Ses autres films ont des ambiances marquantes, jouissent d’une belle ambition, alors qu’ici le film n’a pas grand-chose pour lui. C’est bien filmé, la photo est belle quoique sans âme, mais je n’arrive pas à retrouver ce qui m’avait tant plus chez lui. Il n’y a aucune scène qui marque, aucune BO qui accompagne les images et puis franchement, je n’ai pas bien saisi le message que voulait me faire passer le réalisateur. En fait, ce film me laisse un sentiment de flou, un peu comme si ce film avait été fait par quelqu’un d’autre et qu’il n’y croyait pas vraiment.

Alors oui, il reste ce casting fabuleux, international, regroupant s’il vous plaît Anthony Hopkins, Rachel Weisz, Jude Law, Jamel Debbouze, Ben Foster, Moritz Bleibtreu, Marianne Jean-Baptiste, François-Xavier Demaison, Lucia Siposová et bien d’autres encore et je ne peux pas dire qu’ils soient mauvais, mais leurs personnages sont si insignifiants qu’au final, mis à par Ben Foster, aucun d’eux n’arrivent à être marquants.

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C’est donc une petite chronique pour une grande déception. Monsieur Meirelles, la prochaine fois que vous voulez vous prendre pour Alejandro González Inárritu assurez-vous avant que ce soit bien un style dans lequel vous pouvez vous épanouir et par conséquent nous épanouir aussi, car ici, votre bande-annonce et votre projet plein de promesses laissent place à la désillusion, à l’amertume, et même au chagrin.

Note : 05/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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