avril 25, 2024

Donkey Punch – Coup de Mou

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De : Oliver Blackburn

Avec Robert Boulter, Sian Breckin, Tom Burke, Nichola Burley

Année: 2008

Pays: Angleterre

Genre: Thriller

Résumé:

Trois jeunes anglaises, en vacances à Majorque, rencontrent un groupe de garçons membres de l’équipage d’un yacht. Ceux-ci leur proposent une promenade en mer. Alors que la fête bat son plein entre alcool, sexe et drogue, un accident va transformer le rêve en cauchemar…

Avis :

Angleterre possède un véritable problème avec ses jeunes. Bien souvent, les nouvelles tendances dangereuses à base de drogues ou d’alcool proviennent de ce pays, comme à l’époque de boire par l’œil pour être ivre plus vite. Ce qui est un vrai problème de société dans la perfide Albion devient un sujet plus que sulfureux pour les cinéastes, et cela dans tous les domaines. Et si certains se préoccupent de faire voir la détresse à travers des drames larmoyants, d’autres ont des idées plus farfelues et proposent de détourner le sujet pour en faire de l’horreur ou du thriller. Le film le plus marquant sur ce sujet est bien évidemment Eden Lake de James Watkins, ouvrant la voie à d’autres métrages portant sur un sujet plus ou moins identique. Oliver Blackburn n’est pas quelqu’un de très prolifique, puisque Donkey Punch est son premier long métrage mais qu’en plus de cela, il faut encore attendre pour voir son deuxième film, qui sera de l’horreur avec Kristy. Et il est vrai que lorsque l’on voit son premier film, ce ne sont pas les bonnes idées qui manquent, mais bel et bien le rythme et l’intrigue qui peine à convaincre.

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Lisa vient de se faire plaquer par son mec. Avec deux copines, elles décident de partir à Majorque pour faire la fête et tenter d’oublier cette mauvaise passe. Elles font alors la rencontre de trois garçons anglais, comme elles, qui font partie d’un équipage à bord d’un yacht. Le propriétaire du bateau n’étant pas là, le groupe décide de faire la fête sur le bateau. Entre drogue, alcool et sexe, la soirée s’annonce des plus torrides. Mais durant l’acte, alors qu’il est au bord de l’éjaculation, l’un des garçons tentent le coup du lapin sur sa compagne, ce qui permet soi-disant d’atteindre l’orgasme ultime. Malheureusement, il tue sa nana sur le coup. Afin d’éviter la prison, les garçons décident de se débarrasser du corps, ce qui n’est pas au gout de ses copines.

Faire un huis-clos requiert un grand sens du rythme. Il faut dire que divertir durant plus d’une heure trente dans un même lieu est difficile et certains s’y sont cassés les dents. Mais lorsque c’est réussi, le film peut devenir passionnant. Donkey Punch est assez particulier dans le sens où c’est lorsqu’il démarre qu’il devient le plus ennuyeux. Oliver Blackburn livre une introduction plutôt sympathique, présentant trois nanas dont deux bien chaudes et une dernière plus timorée dont on devine de suite l’importance. Cette présentation montre une jeunesse qui ne pense qu’à s’amuser et baiser avec n’importe qui pourvu qu’il ait de la drogue et de l’alcool. Tout, que ce soit dans le montage, la réalisation ou l’éclairage, fait de ce moment, un rêve éthéré, un moment paisible et plutôt beau. Les soleils couchants, les plans en contre-plongée, les dialogues, tout respire l’apaisement, malgré quelques tensions que l’on peut voir entre les quatre garçons. Et bizarrement, le film se tient jusqu’à la scène de cul, très crue, réaliste et qui n’hésite pas tout montrer, ce qui est rare dans le cinéma actuel.

Malheureusement, une fois le meurtre commis, le film baisse en intensité. En effet, la surprise est passée et les dialogues vont s’enchainer pour ne devenir qu’un film long et pénible. Si les garçons prennent rapidement le dessus, la rébellion des filles se fait attendre et n’est pas assez rentre-dedans. Le film se repose sur ses acquis et même la réalisation en prend un coup. Moins de recherche, moins d’inventivité et surtout, une atmosphère qui s’est assombrie comme la lumière et qui plombe le film. Sorte de Very Bad Things anglais, Donkey Punch n’arrive pas à redécoller vers quelque chose de tendu et d’intelligent. Les filles ne font que s’enfermer dans des chambres, et lorsqu’elles arrivent à prendre le bateau de secours, elles ne trouvent rien de mieux que de lancer une fusée éclairante. Les réactions sont donc débiles et seul celui qui a fait l’acte demeure un tantinet vilain, allant jusqu’à sacrifier son pote pour une cassette vidéo. L’interprétation des acteurs est comme le film, plutôt sympathique au départ, ils vont devenir ringards par la suite, surjouant toutes les émotions.

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Au final, Donkey Punch s’avère être un film assez décevant, qui ne parvient pas à se démarquer des autres films du même genre. Ne gardant jamais sa tension et ne réussissant pas à rendre palpable une situation tendue, le film s’englue dans un faux rythme détestable et un ennui profond. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait matière à faire quelque chose de plus fort, de plus intelligent et surtout, de plus fort. Bref, un film aussitôt vu, aussitôt oublié.

Note : 08/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-NZN_a9N2q4[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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