avril 25, 2024

Elysium

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But du Jeu :

Récoltez des quêtes et des cartes, appliquez les effets, transférez les cartes dans votre Elysium pour faire des familles et marquer des points de victoire. Celui qui a le plus de points de victoire à la fin des cinq manches remporte la partie.

Avis :

L’histoire fait partie des thèmes très souvent abordés dans les jeux de société. Il faut dire qu’elle permet d’aborder de manière intéressante des facettes historiques importantes, soit en restant fidèles comme Mémoire 44, soit en y rajoutant une touche de fantastique (Tannhauser). Maintenant, il reste à savoir si la mythologie fait partie de l’histoire. A mon sens oui, et ce serait la première approche vers un domaine plus fantastique. Ainsi, certains jeux s’emparent de la mythologie, qu’elle soit grecque ou romaine ou même égyptienne, et en font des concepts à part entière. Que ce soit dans le combat ou dans le domaine de la gestion, la mythologie a toujours fasciné et l’on voit cela aussi bien au cinéma que dans le domaine du ludique. Elysium propose donc de jouer avec les dieux grecs afin de bâtir un domaine avec des « serviteurs », faisant des effets, pour ensuite les placer dans l’Elysium par faire des familles de cartes et engendrer des points de victoire.

Elysium est donc un jeu de cartes avec lesquelles il est possible de faire des combos. Chaque joueur possède devant lui une planchette avec une section pour l’argent et une section pour les points de victoire (ce qui fait gagner). Au centre de cette planchette, chaque joueur possède quatre totems de couleur bleu, rouge, jaune et vert. Au-dessus de cette planchette, c’est ce qui compose le domaine du joueur, là où les cartes vont faire leurs effets. En dessous de la planchette, c’est l’elysium. Pour transférer une carte du domaine à l’élysium, il faut payer un cout et la carte ne fait plus son effet. Sauf qu’une fois dans cet endroit, le joueur va devoir constituer des familles afin d’engranger encore plus de points. Chaque carte possède un dieu, un effet ainsi qu’une valeur allant de 1 à 3. Elle possède aussi un cout, c’est-à-dire que pour prendre une carte, il faut absolument avoir le totem de la couleur de la carte sur sa planchette. Sauf qu’à chaque tour, le joueur doit enlever l’un de ses totems. Ainsi, à la fin du tour, un joueur va avoir devant lui trois cartes et une quête. Les quêtes servent à faire les transferts et gagner des sous ou des points de victoire. Les cartes prises ont différents effets, qui sont, soit immédiat, soit à engager à chaque tour, soit avec un délai d’attente, soit lorsqu’il se passe quelque chose dans le jeu comme un transfert. Dans l’elysium, pour marquer des points, il y a deux façons. Soit on fait une famille du même dieu avec une carte 1, une carte 2 et une carte 3, gagnant ainsi les points du dieu (attention, le premier qui réussit marque plus de points), soit on fait une famille de 5 dieux différents avec des cartes de même niveau (et celui qui a posé en premier le plus de cartes du même niveau gagne des points).

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On peut donc dire que le jeu est extrêmement stratégique, car il pousse les joueurs à faire des choix non seulement au niveau des effets de carte, mais aussi en fonction des familles débutées dans l’élysium. C’est d’autant plus stratégique que certains joueurs pourront bloquer d’autres en prenant les cartes voulues. Le jeu laisse donc peu de place au hasard, sauf en début de partie. En effet, à quatre joueurs, il y a 13 cartes sur la table et il est difficile de choisir sa première carte car cela risque fort d’influencer toute sa partie. Surtout que chaque dieu a sa spécificité, comme Héphaïstos qui donne de l’argent ou Athéna qui aide tous les joueurs ou bien encore Poséidon qui fait des coups de pute. Le jeu se révèle aussi stratégique dans les choix des totems. Si au début toutes les cartes sont disponibles, en enlevant des totems, on élimine aussi des cartes à prendre et du coup, il faut prévoir son coup et anticiper les choix des joueurs adverses. C’est très intéressant, mais parfois prendre un risque peut s’avérer payant comme perdant. Au niveau du matériel, c’est encore une fois un bel ouvrage avec des cartes solides et des illustrations splendides. Le plus gros défaut du jeu viendra de son prix, un peu prohibitif pour un matériel assez basique et sans figurine. On notera aussi l’absence d’un petit carnet pour comptabiliser les points de victoire à la fin, ce qui est dommage.

Au final, Elysium est un très bon jeu de cartes et de stratégie. Jouant sur le choix de chaque joueur et sur l’anticipation des actions adverses, le jeu permet de construire une stratégie tout en se méfiant des autres joueurs qui peuvent aller plus vite et donc nous piquer des points. Un jeu qui possède aussi une énorme rejouabilité avec plusieurs dieux disponibles et des stratégies à chaque fois différentes en fonction des cartes que l’on prend. Et c’est bien à ça que l’on voit un excellent jeu, à son gout de reviens-y.

Note : 17/20

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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