mars 29, 2024

Les Cinq Légendes

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Titre Original: Rise of the Guardians

De : Peter Ramsey

Avec les voix de : Chris Pine (Jack Frost) ; Jude Law (Pitch) ; Dakota Goyo (Jamie) ; Hugh Jackman (Le lapin de Pâques) ; Alec Baldwin (Le père Noël) ; Isla Fisher (La fée des dents)

Année : 2012

Pays : Etats-Unis

Genre : Animation (3D)

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Résumé :

« Rise of the Guardians » raconte l’aventure fantastique d’un groupe de héros, tous doués de pouvoirs extraordinaires. On y retrouve le père Noël, le lapin de Pâques, le marchand de sable, la fée des dents (notre ‘petite souris’) formant un groupant appelé les gardiens et devant veiller au bien-être de tous les enfants de part le monde en sauvegardant leur imaginaire et rêves. Seulement le grand méchant de l’histoire, Pitch Black compte bien transformer ces rêves en cauchemars et régner dans l’imaginaire de tous ! Afin d’affronter cette menace, les gardiens, grâce au conseil de « l’homme dans la lune », sorte d’entité réglant l’univers, vont devoir s’allier à Jack Frost personnage folklorique maître du givre et de la neige, aux aspects d’adolescents et rebelle en son cœur.

 

Avis :

Les cinqs légendes est un conte de Noël, inspiré d’une saga de William Joyce, The Guardian of Childhood et d’un court métrage The man in the moon qu’il a scénarisé. Il s’agit aussi du dernier film en date des studios Dreamworks, responsables de (mauvaises)franchises tel Shrek, Madagascar, Kung-Fu Panda, des (mauvais) Gang de requins, Monstres contres Aliens entres autres … Mais aussi en 2010 du joli, et bien plus intéressant Dragons, du fait de quelques idées filmiques bien trouvées et d’une certaine prétention mise de côté. Ce que l’on pouvait aussi reprocher aux studios Dreamworks c’est un goût pour un humour bien lourd à renfort de coup de coudes dans le bide pour nous dire qu’il faut rigoler et une manière de prendre les enfants pour des idiots, en quelques sortes livrer des films sans âmes, en accumulant gags et « mignonneries » bêtement en pensant que ce sera suffisant. Si l’on pouvait ainsi craindre un traitement niais, savamment calculé, voir pire, d’un thème moult fois vu/lu et ce malgré une belle bande annonce, on en est pourtant bien loin et quelle belle surprise, qui plus est en cette période !

D’un récit partant d’une imagerie aux saveurs de mythologie enfantine, nous avons donc le droit à une superbe aventure, ensorcelante et à l’émerveillement de tous les instants.

Le film se regarde avec « des yeux immenses, grands ouverts ! », une impression de retomber en enfance durant tout le métrage. Si pour certains, ne pouvant se laisser happer par la magie qui s’en dégage, l’histoire paraîtra simpliste et qu’une vision supplémentaire d’un conte pour enfant, c’est pourtant bien ici que le métrage tire son épingle du jeu. Tout ce qui s’y passe semble couler de source avec un naturel et SURTOUT une sincérité à toute épreuve ! Un message se dégage du film, l’importance de l’imaginaire et des rêves (et aussi des cauchemars, symbolisé par Pitch, un superbe croque-mitaine et l’un des méchants les plus réussi de ces dernières années). Chacun des personnages est travaillé. Certains plus que d’autres bien entendu, comme Jack en quête de soi-même et d’une existence, Jamie (l’enfant le plus important et c’est peu dire) qui se pose des questions lui aussi et Pitch recherchant la même chose que Jack (ce qui va en quelques sortes les rapprocher) !

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De mêmes que leurs antres et univers respectifs fabuleusement représenter à l’écran, les décors sont oniriques, expressionnistes et inventifs à souhaits. Mention spéciale au marchand de sable et à Pitch, que dire lorsqu’ils sont en action ! Jack Frost lui aussi n’a pas grand-chose à leur envier, notamment lors d’un excellent plan-séquence avec Jamie ! Visuellement déjà très beau et riche, ces univers sont sublimés par la bonne 3D dont le film bénéficie, lui permettant d’en exploiter tout leur potentiel (encore une fois surtout lors de la mise en action des personnages de marchand de sable, Pitch et Jack Frost).

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Le tout servi par une mise en scène flamboyante et recoupant les interactions entre personnages de manière intelligente. Dès les premiers instants nous avons droits à plusieurs plans promettant un film intelligent, comme celui où Jack se réveille sous le regard de l’homme sous la lune, il s’en suit la découverte de pouvoirs, puis des instants de joies, d’inquiétudes et de frayeurs (ex : Jack remarquant que personne ne peut le voir). Du début à la fin cette mise en scène élève le scénario, provoquant de véritables frissons épiques et émotifs. Et même l’humour lourdingue présent habituellement chez Dreamworks est mis de côté. Il y a de l’humour certes, dont on aurait amplement pu se passer (ex : une joute verbale entre le père Noël et le lapin de Pâques ou avec les yétis/chewbacca), mais aucunement dérangeant et à chaque fois la mise en scène est présente l’instant suivant, par un mouvement de caméra bien pensé menant à un instant plus grave ou toute une séquence (ex : la chasse aux dents très amusante et superbement mise en scène).

Enfin la composition musicale d’Alexandre Desplat (déjà auteur cette année de celles de Cloclo, Moonrise Kingdom et Argo) vient à son tour sublimer l’ensemble de la plus belle des manières.

Bref une excellente surprise et bien plus encore, car à ce point qui s’y attendait ?! Je ressortais de la projection l’œil chaud, la banane aux lèvres après un retour en enfance rappelant certaines des meilleures découvertes de ma jeunesse.

NOTE : 17/20

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Par Serval

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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