mars 28, 2024

Lovely Molly (The Possession) – Lovely Mollesse

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Titre Original : Lovely Molly

De : Eduardo Sanchez

Avec Johnny Lewis, Alexandra Holden, Gretchen Lodge, Tony Ellis

Année: 2011

Pays: Etats-Unis

Genre: Horreur

Résumé:

Quand Molly Reynolds, jeune mariée, retourne dans sa famille, des souvenirs terrifiants de son enfance refont surface. Commence alors pour Molly une longue descente aux enfers où la frontière entre psychose et possession se trouble.

Avis:

Les films de possession, il en sort chaque année des pelletés, que ce soit au cinoche ou directement en DVD, et il est très difficile d’en trouver de bonne qualité. Depuis l’avènement de L’Exorciste en 1973, le film de possession n’a eu de cesse de venir tourmenter le cinéma d’épouvante. Mais depuis, il n’est pas aisé d’en trouver des intéressants. Si pour certains, c’est en changeant le format qu’ils espéraient renouveler le genre (The Devil Inside), d’autres ont opté pour des fonds et des genres un peu plus nuancés, comme Le Rite qui lorgne du côté du drame. Quoiqu’il en soit, la possession passionne et les films foisonnent (vous remarquerez la magnifique rime). C’est en 2011 que Lovely Molly pointe le bout de son nez. Film indépendant américain, qui essaye de jouer la carte des grands producteurs de cinéma avec des films équivoques sur la jaquette (Blair Witch et Le Seigneur des Anneaux, un peu plus et ils nous foutaient Titanic et West Side Story), ce film de possession va s’avérer être un long calvaire, parcouru de quelques fulgurances, mais qui n’arriveront pas à sauver le film du naufrage (quand je vous parlais de Titanic).

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Molly et son jeune mari Tim viennent habiter dans l’ancienne maison des parents de Molly. Décédés dans un accident de voiture, le couple hérite de cette maison, ce qui leur convient parfaitement, Molly étant en recherche d’emploi et Tim étant routier, l’argent ne rentre pas facilement. Seulement, en explorant la maison, Molly voit ses souvenirs refaire surface. Elle commence alors à entendre des bruits, plonge dans la drogue et devient une autre femme. Possession ou paranoïa, telle est la question posée par le film.

Sur le fond, l’histoire demeure assez classique et c’est vraiment quelque chose que l’on a vu et revu sans vraiment de surprise. Néanmoins, l’exploration du thème familial peut apporter une plus-value non négligeable. Malheureusement, tous les points qui auraient pu être intéressants dans le film ne sont pas présents. Voulant faire un film pseudo auteurisant (surement à cause d’un budget limité), Eduardo Sanchez ellipse la plupart des réponses à nos questions et ne cherche pas à titiller le spectateur. Si l’on utilise le procédé de ne rien dire afin que le spectateur se fasse sa propre idée, il est important de donner envie à celui qui regarde de suivre l’intrigue jusqu’au bout. A titre d’exemple, Molly tombe sous possession en ouvrant une porte et en entendant des pleurs d’enfant. Mais qui est cet enfant ? On ne le saura jamais, le réalisateur oubliant d’instaurer le climat familial tendu. Cela aurait été possible sous forme de flashbacks. Là, on sait quelques éléments, mais rien de plus.

D’autant plus que le film est long et mou. Il ne se passe pas grand-chose durant tout le film. La nana s’ennuie, explore la maison, baise avec son homme. Bref, rien de bien palpitant. Même une fois possédée, elle ne fait pas grand-chose. Elle épie sa voisine, tue un chevreuil, baise comme une folle. Là encore, on sent les limites du scénario. Et c’est dommage parce que Gretchen Lodge livre une prestation assez intéressante. D’un point de vue de la réalisation, Eduardo Sanchez alterne les prises de vue en found-footage et les prises de vue normales. Ce procédé a du sens s’il sert le film. Là, on voit une nana qui explore sa maison à l‘aide de sa caméra (pourquoi elle fait ça, on n’en sait rien), puis qui filme ensuite quelques inepties de la vie de tous les jours. C’est assez chiant et ne justifie en rien l’utilisation de cet appareil. Il va servir sur la fin comme indices pour assouvir une vengeance, ce qui est bien léger.

Mais le plus dommage dans ce métrage, c’est qu’il est parcouru de fulgurances intéressantes. Certains passages sont assez dérangeants, voire gores, et on peut voir des moments assez tendus. On peut citer le moment où la jeune femme utilise sa caméra pour filmer le monstre qui la hante, ou encore lorsqu’elle mort au sang la lèvre de son compagnon, ne voulant plus lui lâcher. Après, quelques passages sont inutilement trash, à l’image du moment où elle décapite le chevreuil dans sa cave et qu’elle se frotte à lui alors qu’il est rempli de vers. Au niveau casting, il n’y a pas de grosses têtes d’affiche mais on pourra apprécier de voir le regretté Johnny Lewis, que l’on a découvert dans la série Sons of Anarchy dans la peau de mi-couille. Il livre une prestation normale pour un personnage qui semble peu inquiet du mal-être de sa femme. D’ailleurs son sort sera ignoble autant qu’improbable.

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Au final, Lovely Molly est un énième film de possession qui n’apporte rien au moulin, ni innovation, ni intérêt. Sous prétexte de vouloir faire un film d’horreur pseudo auteurisant, Eduardo Sanchez confond efficacité et longueur et donne un film mineur, sans explication et qui n’offre que très peu de temps de frousse. Un film qui ne marquera pas les esprits, à contrario de son héroïne principale. Lovely Molle est un titre plus approprié.

Note : 05/20

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Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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