mars 19, 2024

The Rocky Horror Picture Show

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De : Jim Sharman

Avec Tim Curry, Susan Sarandon, Barry Bostwick, Richard O’Brien

Année: 1976

Pays: Etats-Unis

Genre: Musical

Résumé:

Une nuit d’orage, la voiture de Janet et Brad, un couple coincé qui vient de se fiancer, tombe en panne. Obligés de se réfugier dans un mystérieux château, ils vont faire la rencontre de ses occupants pour le moins bizarres, qui se livrent à de bien étranges expériences.

Avis:

« The Rocky Horror Picture Show« , ou l’un des films les plus déjantés que j’ai pu voir. Comédie musicale d’une originalité et d’une audace fascinantes, le film a fait un bide terrible au moment de sa sortie. Mais grâce un cercle de fan indéfectible, le film a fini par trouver la reconnaissance qui lui est due et plus les années passent et plus le film ne cesse de convertir à sa cause de nouveaux cinéphiles. Bref, on peut donc remercier ces fans pour avoir sauvegardés ce qui restera l’une des comédies musicales les plus folles et couillues qu’on a pu voir.

Le film est réalisé par Jim Sharman, un réalisateur australien dans le film sera son seul vrai succès. Le réalisateur a eu une très courte carrière, puisqu’il n’aura réalisé que cinq films entre 1972 et 1981, mais ça aura suffi pour que son nom marque l’histoire du septième art. Comment présenter « The Rocky Horror Picture Show » ? Difficile tant le film est une superbe déclaration d’amour au cinéma. Une déclaration des plus expérimentales, qui donne dans le délire total et qui se révèle être parfaitement jubilatoire, amusante, trippante et en fin de compte indémodable !

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Brad et Janet est un très beau couple qui vient de se fiancer. Un soir, par une nuit d’orage, leur voiture tombe en panne en pleine forêt. Le couple essaie donc de trouver un téléphone et se rend dans une propriété non loin de là. Cette grande maison est la demeure d’un homme étrange et extravagant et perdus au milieu de nulle part, Brad et Janet s’apprêtent à passer la nuit la plus bizarre et mouvementée de leur vie.

Ce qui est vraiment excellent avec ce film, c’est que même à l’aube de ses quarante ans, le film est surprenant. D’ailleurs, il ne cesse de surprendre pendant tout son long. À l’époque de sa sortie, cet ovni, parce qu’il n’y a pas d’autre mot, avait dû énormément surprendre. En avance sur son temps, on imagine bien la surprise des spectateurs de l’époque dans les salles. D’ailleurs, plusieurs fois devant certaines scènes, je me suis surpris à sourire en pensant aux réactions de l’époque. Oui, parce que c’est avec une certaine honte que je découvre le film que maintenant et je regrette vraiment de ne pas l’avoir vu plus tôt, tant le film m’a amusé et transporté dans son univers.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en découvrant ce film. Bien sûr, je connaissais sa réputation, mais jamais, non jamais, je n’aurais pu imaginer un film pareil et la surprise était d’autant plus délicieuse. Car « The Rocky Horror Picture Show« , c’est la décadence parfaite, c’est de l’originalité à chaque plan, chaque scène, c’est des interprètes possédés, c’est des chansons qui donnent le rythme et le sourire, bref le film est génial de bout en bout et c’est un pur plaisir de cinéma et de cinéphile à découvrir.

Pour commencer, l’intrigue est top. Le scénario est une perle dans son déroulement bien sûr, mais aussi pour son audace qui offre un rôle principal à un travesti vampirique complètement dément. Une sorte de Frankenstein en cuire, talon et bas résille. Le personnage est tout aussi culte que le film et franchement, Tim Curry est simplement l’acteur parfait pour l’incarner. L’histoire mélange donc habilement, mystère, terreur, romantisme et suspens. À plusieurs moments, je me suis demandé où le film voulait m’emmener et j’étais prêt à le suivre n’importe où. En plus d’être excellent à suivre, « The Rocky Horror Picture Show » c’est aussi une foule de références toutes plus plaisantes les unes que les autres à débusquer, et encore, comme je ne suis pas bien calé, j’ai dû en louper. Comme ça, je peux vous dire que le film offre des clins d’œil à « Nosferatu » de Murnau, au « Docteur Folamour » de Kubrick, à « King Kong » aussi, à « La créature de Frankenstein » dont le film est clairement une parodie et une relecture moderne. J’ai pensé aussi à « Freaks, la monstrueuse parade » de Tod Browning. Et d’ailleurs, c’était vraiment bien vu, car le film fait un peu foire aux monstres et la seule personne vraiment « belle » dans le film est la seule considérée comme un monstre, c’est terrible. Bref, le film est une multitude de références et je pense que chacun peut en découvrir et du coup peut prendre plaisir à les voir.

Puis, la réalisation de Jim Sharman rend dingue, inspirée, scandaleuse même et on adore ça. Le film est génial et regorge de très belles idées. La mise en scène est bluffante et nous immerge bien dans cet univers décalé. Le temps a fait prendre un petit côté kitsch au film, mais ce n’est pas du tout insupportable, c’est plutôt très attachant. Il y a de l’audace dans ce film, une vraie créativité, on sent que le réalisateur a voulu nous emmener autre part, dans de l’inédit, du jamais-vu et ça fonctionne très bien. Plusieurs scènes sont complément folles, à l’image du film lui-même et entre dans mon panthéon. La présentation du personnage de Tim Curry est culte ! Les numéros musicaux sont passionnants, les chansons terribles, si bien qu’on a envie d’écouter la BO en boucle après le film. Les décors sont géniaux aussi, le film nage dans une ambiance pleine de couleurs, à la fois inquiétantes, gothiques et en même temps trippées et acidulées.

Et pour finir, comme je le disais plus haut, les acteurs sont possédés par leurs personnages. Des personnages que l’on n’a pas l’habitude de voir. Si Susan Sarandon (étonnante en chant) et Barry Bostwick font office de « normalité » dans l’histoire et du coup sont vraiment drôles dans leur évolution au cours de la nuit. C’est Tim Curry, acteur que j’adore, qui crève l’écran. Le comédien qu’on a déjà vu métamorphosé (le clown de « ça » ou le démon de « Darkness » du « Legend » de Ridley Scott) est encore une fois hallucinant. Ici, dans le rôle du Docteur Frank-N-Furter, il est décomplexé, assumé, très beau à mon grand étonnement, le cuir et les talons lui vont très bien. Il se lance avec grâce et folie furieuse dans des numéros excitants. C’est un régal. Richard O’Brien et Patricia Quinn (dont l’intro du film avec ses lèvres est formidable) composent un couple aussi flippant que loufoque dans leur look, démarche et numéros. Puis il y a aussi tous les Transylvaniens et Transylvaniennes qui s’éclatent dans des costumes improbables. Chacun d’eux, même les figurants, desservent le film avec talent.

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Donc si vous avez envie de vous lancer dans un film qui ne ressemble à aucun autre, si vous avez envie de sortir des sentiers battus, de l’ordinaire, et que vous n’avez pas encore vu « The Rocky Horror Picture Show« , alors laissez-vous séduire pas cette histoire improbable, par ses chansons fabuleuses, par ses acteurs prodigieux, et tout simplement par ce film qui mérite mille fois le coup d’œil. Des œuvres loufoques, décomplexées, et aussi dingues que celle-ci, qui sentent si bon cette époque où le cinéma osait quitte à se planter, ne sont vraiment pas prêtent de voir le jour. Bref, « The Roky Horror Picture Show« , c’est un indémodable et incontournable de la pop culture. Et pour les autres qui le connaissent déjà, pourquoi se priver d’un visionnage, ça ne fait aucun mal. Pour ma part, je vais laisser passer un peu de temps, mais j’ai déjà très hâte de le revoir.

Note : 19/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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