avril 24, 2024

Monsterz

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De : Hideo Nakata

Avec  Tatsuya Fujiwara, Takayuki Yamada, Satomi Ishihara …

Année : 2014

Pays : Japon

Genre : Fantastique

Résumé :

Un homme qui a la capacité de contrôler les gens par la seule force de son regard préfère mener une vie solitaire au lieu de faire plier l’humanité à son bon vouloir. Lorsqu’il fait usage, avec parcimonie, de son pouvoir, il s’assure que personne ne se souvienne d’avoir été manipulé. Sa petite vie sans saveur prend une tournure particulière lorsqu’il croise le chemin de Shuichi Tanaka, qui semble être le seul à pouvoir résister à ses pouvoirs. Troublé et furieux, l’homme décide alors de le faire disparaître…

Avis :

S’il y a bien un film qui aura partagé l’audience lors de cette 22ème édition du Festival du Film Fantastique de Gérardmer c’est bel et bien le nouveau film d’Hideo Nakata. Le réalisateur de Ring ou encore Dark Water à qui l’on doit la déferlante de films d’horreur asiatiques avec ses fantômes aux longs cheveux bruns qui ont terrorisé une génération entière de spectateurs nous revient avec Monsterz. Il s’agit là d’un remake du film coréen Haunters sorti en 2010 mais malheureusement, car c’est souvent le cas dans notre beau pays qui prône la diversité culturelle, encore inédit en salle ou en DVD. Monsterz aura peut-être du coup, un peu plus de chance du fait de la renommée de son réalisateur d’être édité en DVD chez nous.

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Et encore ce n’est pas dit, car la carrière du japonais est en berne depuis déjà 3 ou 4 longs métrages qui ne trouvent ni son public et encore moins le succès. D’ailleurs, il faut avouer que Monsterz ressemble plus à un téléfilm de luxe qu’est habitué à produire le Japon ces derniers temps plutôt qu’un réel film de cinéma ! La faute aux précédents échecs des films de Nakata et par conséquent la réduction de ses budgets pour tourner ses projets.

Malgré le manque flagrant de moyens financiers, l’histoire de Monsterz se suffit à elle-même ! Mix entre Incassable de Shyamalan et Scanners de Cronenberg, le réalisateur nippon adapte cette histoire de personnages normaux dotés de capacités extraordinaires. On ne parle donc pas de super héros comme c’est à la mode en ce moment mais bien de capacités spéciales dans le sens où l’un comme l’autre des personnages ne s’en sert pas automatiquement pour faire le bien ou le mal !

Un sujet pour le moins audacieux mais qui aurait bénéficié d’une meilleure approche des personnages et c’est justement là-dessus que le film pêche un peu. Que ce soit dans la narration avec des personnages qui ne servent au final à pas grand-chose (l’inspecteur et les policiers en général), la relation mère-fils du « méchant » qui surfe sur beaucoup de clichés ou encore les 2 side kick du « héros » (un geek et un gay extraverti) qui ne servent qu’à apporter de la légèreté là où il n’y en avait pas forcement besoin. Ce sont tous ces éléments qui font que le film se traine un peu et perd du rythme, ce qui est un pléonasme quand on s’intéresse un tant soit peu au cinéma japonais.

Coté acteurs également ce n’est pas non plus la panacée avec dans l’un des rôles principaux Tatsuya Fujiwara, que l’on avait découvert dans le rôle de Shuya dans la saga Battle Royale ou encore dans l’adaptation du manga Death Note, qui nous fait la même tête du mec constipé du début à la fin du film. Son alter égo est loin de crever l’écran non plus mais a pour lui le fait d’avoir un panel un peu plus large d’expressions.

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Monsterz est donc une semi déception et aurait mérité un traitement autrement plus ambitieux et sérieux de la part de son réalisateur car le postulat de départ et le CV de Nakata aurait pu faire en sorte que ce film soit une véritable réussite. Loin d’être déplaisant, on était pourtant en droit d’attendre un peu mieux du rendu final, d’autant plus quand on se rend compte à la fin que c’est Kenji Kawai qui s’occupe de la BO du film et que l’on essaye de se rappeler vainement un extrait de la musique du film qui est pour le moins transparente. C’est vraiment dommage, ça aurait pu être tellement mieux avec un peu plus d’abnégation et d’application….

Note : 11/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Xf4EsivAU2A[/youtube]

Par La_Malédiction

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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