mars 19, 2024

The Whisperer in Darkness

Couverture

De : Sean Branney

Avec : Matt Foyer, Barry Lynch, Joe Sofranko, Matt Lagan

Année : 2011

Pays : États-Unis

Genre : Science-fiction

Résumé :

Le professeur en littérature Albert N. Wilmarth est passionné du folklore de la Nouvelle-Angleterre, il cherche à démontrer que chaque légende urbaine et superstition a une explication logique. Mais un jour il va être confronté aux lettres d’un habitant du Vermont. Cette homme, Henry W. Akeley, entendrait des choses chuchoter près de chez lui et elles iraient même jusqu’à essayer de pénétrer dans sa ferme. Pour Albert, ces lettres ne sont que des histoires à vendre, jusqu’à ce que le fils du fermier vienne à lui pour lui remettre des empreintes de pas et un enregistrement. A partir de ce moment-là le professeur est tenté de rendre visite à Akeley et qui sait ce qu’il va y trouver…

Avis :

The Whisperer in Darkness est l’adaptation de la nouvelle de H.P Lovecraft, Celui qui chuchotait dans les ténèbres. Ce film est une des autres œuvres de Sean Branney et Andrew Leman (seulement producteur ici), qui avaient précédemment réalisé le court-métrage The Call of Cthulhu. L’adaptation était fidèle à l’esprit de Lovecraft et le film, dans sa globalité, était une réussite. Voyons maintenant si leur nouvelle adaptation l’est tout autant !

Image 1

Le film suit la trame de la nouvelle de H.P Lovecraft jusqu’à la moitié du film, alors que l’œuvre de l’auteur prend presque fin lorsqu’il arrive chez Akeley, ici les péripéties de Wilmarth ne feront que commencer ! Le réalisateur a donc voulu ajouter sa touche personnelle, pensant que la nouvelle de Lovecraft était trop courte ou qu’elle laissait sous-entendre beaucoup de choses mais peut-être trop vaguement…

Avant de rentrer dans les détails du film, une chose qui en arrêtera plus d’un ! Le film est bien sorti en 2011, mais il est cependant en noir et blanc. Faute de budget, souhait d’une ambiance plus saisissante ? Sean Branney a voulu reproduire l’ambiance des films des années 1930, comme les classiques Dracula ou King Kong, dans le but de mieux captiver l’audience. Ce qui est sûr c’est que cela n’affecte en rien la qualité du film et y ajoute même une touche de réalisme, de franchise. Le spectateur n’est pas attiré par toutes les couleurs, il y a moins d’informations à analyser, son esprit est donc beaucoup plus ciblé sur les personnages, leur visage, leurs actions et non le décor dans sa généralité.

Image 2

Alors non, ce film n’est pas fait pour les fans d’effets spéciaux car ils partiraient en courant en voyant les êtres venus d’ailleurs (et oui on les voit !). Mais il faut bien se dire que les créatures de la mythologie de Lovecraft ont toujours été un peu abstraites, soit les créatures sont difformes et indescriptibles, soit les protagonistes prennent leurs jambes à leur cou pour fuir et nous n’avons donc jamais d’idées réelles de leur forme. C’est notre imagination qui crée ces choses et qui les modèle selon le descriptif que Lovecraft nous en fait. Mais ici le réalisateur a décidé qu’il fallait nous les montrer, ce n’était pour moi pas une chose indispensable car je considère qu’une chose que l’on ne voit pas est plus effrayante que la vision de cette même chose (à débattre !).

Mise à part la première partie fidèle à l’œuvre de notre défunt écrivain, irréprochable, bien qu’avec un peu trop de tergiversations, il y a la seconde ! Ici Branney nous crée une «suite» où Wilmarth doit fuir les créatures et les humains adorateurs. L’œuvre va baisser de niveau… Le professeur va faire la rencontre d’une gamine dont on ne sait rien du tout ni même pourquoi elle se trouve à la ferme (Akeley est censé vivre seul avec ses chiens) ! Il voudra à ce moment essayer d’arrêter le rituel qui ouvrira le passage entre le monde des êtres venus d’ailleurs et la Terre, prendre un avion pour fuir etc. Bref on arrive un peu dans le film américain de base où le héros sauve le monde, et ça ne se serait jamais passé comme cela dans une nouvelle de H.P…

Enfin rassurez-vous ! Car, c’est un échec, même si ces actions n’ont rien à faire là (sûrement pour combler un peu le vide du film), le final, lui, est respectueux du style de l’auteur.

Le film comporte donc des points forts, une adaptation fidèle de l’œuvre suivie d’un rajout du réalisateur de moins bonne qualité mais avec une fin qui sauve le film. Une ambiance de film réussie, en particulier grâce à l’effet vintage, des acteurs assez convaincants malgré une gamine qui n’a rien à faire là (je tenais vraiment à le préciser). En bref, un film de qualité et qui saura satisfaire les fans de Lovecraft comme les amateurs de vieux films.

Note : 15/20

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Par Herschell

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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