mars 19, 2024

L’homme qui Voulait Etre Heureux – Laurent Gounelle

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Auteur : Laurent Gounelle

Editeur : Pocket

Genre : Philosophique

Résumé :

Vous êtes en vacances à Bali et, peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où… Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n’êtes pas heureux. Porteur d’une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L’éclairage très particulier qu’il jette sur votre expérience va vous entraîner dans l’aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous entraîne vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d’une existence à la hauteur de vos rêves.

Avis :

Lorsque l’on parle de développement personnel ou d’une quête au sens de la vie, on songe généralement à des ouvrages de psychologie ou d’ésotérisme pour des méthodes new-age ou novatrices pour s’ouvrir à « différentes sources d’énergie invisible ». Pourtant, l’on a droit à quelques exceptions telles que La prophétie des Andes (James Redfield) où le narrateur partait à la recherche de prophéties censées recéler les secrets de l’existence humaine et comment parvenir au bonheur via un travail et une prise de conscience sur soi, les autres et notre environnement. Il en ressortait un moment audacieux, original qui nécessitait une lecture attentive et réfléchie pour en saisir toute sa profondeur.

Le présent roman s’inscrit dans la même lignée avec pour but d’éclairer des chemins obscurs et non d’apporter des réponses claires et nettes pour vous permettre de gagner au loto. Cela peut paraître risible, mais certaines personnes en quête de tout et n’importe quoi espèrent dénicher la recette magique pour être riches, belles et célèbres avec ce genre d’ouvrages. Puis quand il referme les pages, la frustration l’emporte et l’on descend le livre dans des pseudo-critiques pour ce qu’il n’est pas. En effet, L’homme qui voulait être heureux divise et offre un panel d’avis contrastés. De l’encensement à la fustigation la plus mesquine possible. Pourquoi tant de haine ?

Autant vous prévenir, si vous êtes satisfait de votre situation personnelle, sociale et professionnelle, que vous n’ayez jamais eu envie de changer quoi que ce soit ou de discuter les ordres de votre patron (à juste titre ou non), passez votre chemin. Le premier roman de Laurent Gounelle vous laissera un goût amer en évoquant ce qu’aurait pu être votre vie si vous aviez eu le courage de réaliser vos rêves. Une vaste utopie ? Pour étayer ce propos : « Les gagnants trouvent les moyens, les perdants des excuses » pour reprendre une célèbre citation de Roosevelt. En revanche, ceux et celles qui ne sont pas effrayés de se remettre en question trouveront dans ce livre une richesse insoupçonnée.

Il est vrai que l’histoire demeure un aspect secondaire : description furtive, personnages peu nombreux esquissés à la va-vite, équilibre narratif avec les dialogues brinquebalants, sans oublier un fil rouge (les entretiens avec le guérisseur) qui rend la progression répétitive. En cela, l’on aurait tendance à penser que l’on tient entre les mains un bouquin maladroit et chaotique à plus d’un titre. Seulement, l’auteur possède une approche très particulière de l’écriture (d’aucuns la qualifieraient de naïve) qui expose sa conception de l’existence avec une justesse et une simplicité désarmante. Constats, conseils et vérités se succèdent sur des sujets du quotidien tels que l’argent, les rêves de tout un chacun ou les choix qui nous amènent à emprunter tel ou tel chemin de vie.

Des considérations philosophiques qui cassent les croyances et les a priori de fort belle manière sans jamais perdre le lecteur dans des discours vaseux ou un vocabulaire destiné aux seuls initiés. De fait, la simplicité apparente du protagoniste est également un moyen pour que l’on s’identifie à lui sans heurt tout en comblant les vides de sa personnalité par les nôtres. Ainsi, les propos avancés par l’auteur se matérialisent à différents niveaux pour tous. Certes, le message central recèle une certaine candeur, mais affirme que la volonté est le moteur des destins. « Quand on veut, on peut. » Avec un minimum de travail sur soi, évidemment…

Au final, L’homme qui voulait être heureux pourrait être l’archétype du petit best-seller qui appâte pour décevoir. Derrière ses gros caractères et le peu de pages qu’il contient, ce premier livre dissimule les éléments propres à chacun pour construire la vie qu’il désire. Niais ? Seulement pour les adeptes de la facilité plongés dans un marasme permanent qui préfèrent dénigrer et conspuer plutôt que de se remettre en question. Malgré des errances narratives qui auraient périclité n’importe quelle autre histoire dans la médiocrité, ce roman initiatique se révèle autant un moment de détente qu’un formidable outil pour bâtir son destin. De par son accessibilité, un livre riche et prenant qui s’adresse à tous, enfin presque. Optimiste et plein d’espoir.

Note : 16/20

Par Dante

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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