avril 19, 2024

Norma Rae

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De : Martin Ritt

Avec Sally Field, Beau Bridges, Ron Leibman, Pat Hingle

Année: 1979

Pays: Etats-Unis

Genre: Comédie Dramatique

Résumé :

Norma Rae, divorcée et mère de deux enfants, est ouvrière du textile dans une petite ville du sud des Etats-Unis. A l’arrivée d’un délégué syndical de New York, elle se lance à ses côtés dans un combat contre le patronat et ce malgré l’hostilité générale.

Avis :

Quand l’Amérique décide de se la jouer à la Ken Loach avant l’heure, ça donne « Norma Rae« , un bon film, emporté par la sympathique Sally Field. « Norma Rae » est un drame social attachant, que je connais de par sa réputation, puisqu’il a apporté à son actrice la statue d’or tant convoitée de la meilleure actrice. Et il vaut bien sa réputation, il n’est pas aussi bon que je l’avais imaginé non plus, mais il reste un excellent moment de cinéma humain.

Film engagé, c’est avec plaisir que je me suis plongé dans une époque en plein bouleversement, avec une autre mentalité, si loin de la nôtre. Et même si le film est quelque peu convenu aujourd’hui, il reste néanmoins très agréable à suivre.

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Norma Rae est une femme divorcée, maman de deux enfants, elle vit encore chez ses parents. Norma est bien connue dans la petite ville pour dire ce qu’elle pense. Elle travaille dans une usine de textile à une époque où les conditions de travail sont très rudes et surtout injustes, le patronat profitant de son autorité pour exploiter ses employés. Puis un matin, elle voit débarquer un syndicaliste envoyé dans la région pour informer les employés de leurs droits, recruter plusieurs membres aussi et faire plier les patrons de cette usine de textile qui exploitent leurs employés sans vergogne. Mais l’époque n’est pas la même que celle que l’on connait à présent, et cet homme doit d’abord se faire accepter par les employés de l’usine qui ne voit en lui qu’un faiseur de troubles et le syndicat comme une arnaque. L’homme va devoir se faire un allié et il voit en Norma tout ce qu’il représente. Peu à peu, la jeune femme va prendre conscience des injustices et monter au front pratiquement seule.

Le travail rude, le monde ouvrier, « Norma Rae« , remit dans son époque, est un film assez étonnant de par son sujet. Alors que beaucoup de films hollywoodiens, si ce n’est pas tous, parlent des classes aisées, des artistes ou des militaires, ou encore des plus pauvres, « Norma Rae » est un film qui va parler de monsieur et madame tout le monde. De la difficulté de la petite classe à vivre et gagner sa vie. Du cinéma social que les grands d’Hollywood connaissent peu et qui va faire un triomphe au moment de sa sortie.

Martin Ritt va alors nous parler d’un combat et d’une révolution, d’une prise de conscience et tout ça dans le corps et l’esprit d’une femme qui va ainsi se dresser face aux puissants patrons et aux habitudes définies.

La lutte est intéressante et le film assez prenant. C’est vrai que, quand on découvre le film aujourd’hui, l’histoire est assez convenue et surtout cousue de fil blanc. On sait très bien comment le film va finir et pourquoi il finira ainsi. Mais bizarrement, ce n’est pas dérangeant. Alors que presque tout est prévisible, Martin Ritt évite les clichés et les leçons de morale. Le film n’est pas lourd, n’abuse pas de son injustice et se révèle juste dans sa narration.

De plus, il n’a pas trop mal vieilli. Les images et les scènes sont belles et l’on pourrait très bien croire que le film fut tourné au début des années 90. La mise en scène est classique, mais efficace. La photo est jolie et l’ambiance très sympa, partagée entre prises de conscience et moments plus légers.

Pour incarner « Norma Rae« , c’est Sally Field qui s’y colle et l’actrice, qui est en pleine ascension à l’époque, trouve-là un beau rôle et l’interprète avec passion et crédibilité. D’ailleurs, Hollywood la récompensera cette année-là par l’Oscar de la meilleure actrice et on peut dire que c’est mérité. Drôle, poignante et attachante, c’est même l’un des seuls personnages avec lequel j’ai accroché, les autres étant sympas, mais il leurs manque quelque chose. D’ailleurs, en y pensant, c’est un peu le problème dans le film. C’est-à-dire que Sally Field est si bien qu’elle en éclipse les autres comédiens en un clin d’œil, on ne retiendra qu’elle. Bref, Sally Field est tout simplement parfaite sous les traits de ce petit bout de femme qui ne mâche pas ses mots et qui va faire bouger les choses.

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Je suis donc content d’avoir découvert ce film. Même si, malheureusement, il n’était pas aussi incroyable que je l’aurais voulu, surement l’effet de déjà-vu, c’est pour ça aussi qu’il faut le replacer dans son époque et son contexte, il n’en reste pas moins agréable et prenant à suivre.

Note : 14/20

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Par Cinéted

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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