avril 20, 2024

Spartacus

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De : Stanley Kubrick

Avec Kirk Douglas, Laurence Olivier, Jean Simmons, Charles Laughton

Année : 1960

Pays : Etats-Unis

Genre : Historique

Résumé :

Italie, 73 av. J.C. Esclave devenu gladiateur, Spartacus est épargné par un de ses compagnons d’infortune dans un combat à mort. Ce répit soulève en lui plus que jamais le souffle de la révolte, et après avoir brisé ses chaînes, il enjoint les autres esclaves à faire de même. Rapidement à la tête d’une colossale armée, Spartacus entend rejoindre le port de Brides au sud du pays pour prendre la mer à bord des navires ciliciens. Mais l’Empire romain ne l’entend pas de cette oreille et lance ses légions à la poursuite des esclaves révoltés…

Avis :

Premier film vraiment grandiloquent de la part de Stanley Kubrick, Spartacus marque aussi sa première entrée dans un film historique et d’époque. Si Les Sentiers de la Gloire explorait une facette méconnue de l’histoire de la Première Guerre Mondiale, Spartacus remonte bien plus loin et marque la seule fois où le réalisateur va aller vers le péplum. A l’image d’un Ben-Hur, avec lequel il présente quelques similitudes comme l’ouverture ou encore l’entracte, Stanley Kubrick livre un film très intéressant, réalisé d’une main de maître, mais qui possède quelques défauts, renvoyant le film au rang de très bon film mais pas à celui de masterpiece incroyable.

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Le Beach-volley avant JC.

L’histoire s’axe autour de l’esclave Spartacus. Commençant son initiation à Capoue dans une école de gladiateurs, il va mener une révolte et tomber amoureux de Varinia. Avec ses compagnons d’armes, il va monter une armée qui commence à faire frémir Rome. Une guerre va alors éclater entre esclaves rêvant d’être libres et armée romaine qui cache aussi un jeu de sénateurs pour arriver au pouvoir. Fait historique, on peut lire çà et là que le film est bourré d’anachronismes et ne suit pas vraiment l’histoire et la légende. Pour les plus râleurs et mécréants de premier ordre, si on veut voir quelque chose qui se rapproche le plus de la vérité historique, il suffit de jeter un œil sur des documentaires. Quoiqu’il en soit, on est face à une histoire très simple, assez binaire et qui n’aura que peu de surprises. Le seul point un peu complexe concerne les magouilles entre sénateurs romains pour faire chuter l’un ou l’autre.

Le premier défaut que l’on peut trouver à ce film, c’est qu’il est bien trop long. En effet, le film dure plus de trois heures et quart, ce qui est très long. Mais si le film avait des choses intéressantes à raconter, on aurait pu ne pas les voir passer. Malheureusement, l’histoire de Spartacus est assez mince et par moments, on sent des errances qui peuvent fatiguer le spectateur. L’autre gros point faible du film, c’est sa forme générale. Le film n’est pas suffisamment épique. Si certains moments sont vraiment forts, comme lorsque la légion romaine se déploie avec ce plan vu d’en haut, d’autres en revanche relève du film plus intimiste et on sent que ça tire en longueur. En fait, le film ne fait pas assez grand spectacle comme Ben-Hur par exemple. Les combats de gladiateurs sont intéressants, mais il manque de scènes de bataille, de rébellion, de courses-poursuites à cheval.

Mais bien évidemment, le film est loin d’être mauvais et il demeure toujours très plaisant à voir. Comme dit plus haut, certains moments sont très puissants et Stanley Kubrick propose des plans sublimes, avec des map painting très intéressantes. On aura du mal à ne pas comparer ce film à Barry Lyndon, qui est tout de même plus réussi, plus beau et avec des décors à tomber. Mais ce n’est pas la même époque, le même genre et la comparaison s’arrêtera sur la forme du film. Ensuite, Kirk Douglas est toujours aussi impressionnant dans n’importe quel rôle qu’il joue. Il livre une excellente prestation, un poil lisse, notamment lorsqu’il tombe amoureux, mais le personnage est fort et on ressent une profonde empathie pour lui. A ses côté, la sublime Jean Simmons incarne une Varinia tout en beauté et demeure très touchante. On remarquera aussi la prestation de Tony Curtis en Antoninus, un esclave au grand cœur, ou encore celle de Laurence Olivier dans le rôle de Crassus, le méchant de l’histoire auquel on a envie de mettre des baffes. Enfin, difficile de passer outre le final du film, vraiment fort et symbolique. D’ailleurs tout le film prend sa puissance grâce à cette fin qui est à la fois dramatique et porteuse d’espoir pour tous les esclaves.

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Je m’en vais te mettre une torgnole moi pour avoir dit du mal de ce film !

Au final, Spartacus est un excellent film, mais ce n’est pas le meilleur de Stanley Kubrick. Porté par des comédiens en état de grâce et avec des passages vraiment très forts, le métrage manque tout de même de souffle épique et reste beaucoup trop long par rapport à la maigreur de son scénario. Certes, c’est très bon, mais il manque ce petit truc pour le ranger aux côtés de Ben-Hur ou encore de Gladiator, qui restent des must see dans le genre du péplum.

Note : 15/20

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Par AqME

 

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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