avril 24, 2024

Rayman Origins

187 ROD PS2 Inlay UK

Résumé :

Rayman et ses potes font trop de bruit lorsqu’ils ronflent, ce qui gêne les habitants de la Lande des Esprits Frappés. Rayman va devoir se battre pour survivre et être tranquille.

Avis :

Voilà vingt ans que le premier Rayman est sorti. Considéré à l’époque comme un sérieux concurrent dans le monde de la plate-forme et effigie en devenir de la console grise au même titre que Sonic ou Mario pour Sega et Nintendo. Le fer de lance de la première PlayStation semblait vouer à une carrière aussi prolifique que ses comparses. Après des suites en 3D de très bonne qualité, mais qui vieillissent beaucoup plus mal que la 2D, un jeu de course inattendu et de multiples portages, l’icône d’Ubi Soft partait pour un succès indiscutable dans les party-game avec ses fameux lapins crétins qui l’évinceront très rapidement pour occuper le devant de l’affiche. Comme son titre l’indique, Rayman Origins marque donc un retour aux sources.

Pour cela, il convient de se recentrer sur l’essentiel. Autrement dit, l’on oublie une 3D pas toujours finaude pour se complaire dans un univers 2D enchanteur. Colorés, variés, originaux ou recherchés, les superlatifs ne manquent pas pour décrire les tableaux de chaque niveau. Certes, le fond reste peut-être classique en exploitant des mondes contrastés tels que la glace, la jungle, la lave, le vent… Cette disparité volontaire se révèle complémentaire tout en permettant de ne pas lasser sur le plan visuel. Ce n’est pas pour rien que l’on parcoure cet endroit nommé à juste titre « La contrée des rêves ». Les arrières plans qui les composent, ainsi que le travail apporté à l’architecture des niveaux constituent une réelle évasion pour le ou les joueurs.

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En effet, il est possible de s’amuser jusqu’à quatre simultanément dans une même partie. Une nouveauté et une contrainte délicate à surmonter en équilibrant à la fois une difficulté abordable pour tous, l’occupation de l’espace (pas d’écran splitté) avec un cadrage adéquat. En ce sens, Rayman Origins propose un challenge graduel. Des premiers pas accessibles, la suite se révèle plus corsée pour atteindre un véritable défi dans les derniers mondes. Malgré la possibilité de recommencer indéfiniment chaque passage (absence de vies limitées), cet épisode de Rayman renoue avec une méthode qui en frustrera plus d’un : l’apprentissage par l’échec. Comprenez que vous êtes obligé de connaître un parcours précis pour terminer un niveau.

Entre des boss inspirés et néanmoins agaçants et des « courses-poursuites » trépidantes, l’adresse est une exigence sinéquanone pour apprécier pleinement Rayman. Il faudra également conjuguer les talents pour ne pas léser ses compagnons à la traîne qui mourront si les premiers avancent trop rapidement. Le système peut paraître injuste, mais n’est nullement pénalisant du moment qu’un joueur survit. On peut même élaborer certaines stratégies pour se reposer, appréhender des séquences délicates si vous souhaitez coopérer ou s’amuser à quelques coups bas au grand dam de vos proches. Dans tous les cas, patience, rigueur et persévérance devront devenir votre Sainte Trinité pour voir le bout de l’aventure.

Fort heureusement, la prise en main n’est pas aussi ardue. Les sauts sont savamment dosés et assez permissifs dans l’ensemble. À cela, la gamme de combos n’a rien d’extraordinaire, mais ajoute une petite touche dynamique bienvenue dans des niveaux agencés de manière à offrir plusieurs chemins possibles (la plupart du temps). En somme, l’on a droit à un gameplay classique, efficace et néanmoins sans surprise. On remarquera toutefois quelques bugs où les personnages qui se réceptionnent sont incapables de sprinter derechef. Si vous ne lâchez pas le bouton dédié à cette action, vous ferez du surplace, handicapant et énervant si l’on oublie ce détail, notamment en cas de course contre la montre.

Au-delà d’un nombre de niveaux conséquent, Rayman Origins propose une rejouabilité plaisante pour les plus méticuleux : finir une séquence le plus rapidement possible (un entraînement d’excellentes factures pour les speed-gamers), délivrer tous les lums, obtenir un score supérieur à 300 ou atteindre les 350 (synonyme de perfection) pour récolter la médaille. Comptez entre 10 et 15 heures pour achever l’aventure principale qui est rallongée artificiellement dans la dernière ligne droite par la recherche et l’exécution de quatre boss. Pour le terminer à 100 %, les dizaines d’heures se succéderont pour en voir le bout.

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Au final, Rayman Origins ravira les amateurs de plates-formes à l’ancienne où onirisme et exigence vont de pair pour offrir un moment rafraîchissant. Néanmoins, le jeu n’est pas exempt de défauts. On notera quelques errances au niveau de la maniabilité, un affichage large pas toujours adéquat et un scénario inexistant (délivrer les lums et les fées des méchants lums noirs) sans la moindre narration ou mise en scène. On reste tout de même en présence d’un soft recommandable tant pour les nostalgiques que pour les newbies en la matière. La difficulté progressive, la durée de vie et surtout la patte esthétique ne pourront qu’enchanter petits et grands. Ou comment renouer avec un genre précurseur dans le domaine des jeux vidéo sans en altérer ses indéniables atouts. À parcourir en long, en large et en travers…

Note : 15/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=MvhwWXF-LfU[/youtube]

Par Dante

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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