mars 28, 2024

Royal Blood – Royal Blood

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Avis :

Bien souvent, un succès fulgurant n’est qu’un feu de paille. Il suffit de regarder toutes les pseudos pop stars qui ne sortent qu’un single qui cartonne un été et puis qui disparaissent aussitôt sous laisser de traces ou de cendres. Ce phénomène n’est pas nouveau et il existe depuis les années 70 si ce n’est pas plus tôt encore. Seulement, Royal Blood n’est pas un groupe pop et quand on entend le talent technique de ce groupe, on se doute bien que d’autres albums verront le jour assez rapidement. Officiant dans un rock bien lourd frôlant avec le hard rock, ce groupe est formé de seulement deux personnes. Aussi surprenant que cela puisse paraître à l’écoute de l’album, la formation est un duo composé de Mike Kerr, alors bassiste et chanteur et Ben Thatcher qui est le batteur. Surprenant car si on ne fait pas de recherches sur le groupe, on penserait écouter une formation classique de quatre membres, ce qui montre tout le talent des deux artistes. Empruntant aussi bien à un Jack White qu’a Chevelle ou encore, à un Arctic Monkeys, Royal Blood se forme en 2013, enchaîne rapidement avec un EP, fait les premières parties des Arctic Monkeys puis poursuit son aventure avec des tournées dans les plus gros festivals anglo-saxons. Et c’est fin avril 2014 que sort leur premier album éponyme et c’est un carton.

Le skeud démarre avec Out of the Black, qui est le titre le plus long de l’album, quatre minutes, mais qui s’ouvre sur un solo de batterie nerveux et qui enchaine avec des riffs énergiques frôlant avec le métal et le hard. La voix du chanteur assez nasillarde se pose parfaitement sur les notes et le final, dantesque conclut un morceau d’une grande qualité, hybride entre le rock anglais et un hard rock musclé. Le titre suivant sera du même acabit, puisque Come on Over est aussi énergique dans ses riffs. Malgré tout le titre se détourne du premier avec des couplets plus calmes, permettant un chant plus feutré. Par contre, le refrain est une bombe atomique et encore une fois, le titre se termine dans une énergie folle. C’est assez binaire, mais cela fout une patate d’enfer et c’est surtout maîtrisé d’un bout à l’autre. Figure it Out fait figure de nouveauté au milieu des deux autres titres. Bien plus rock dans l’esprit, il rejoint ce que pourrait fournir un Jack White au meilleur de sa forme. Le titre est prenant, les riffs impeccables et la batterie est une machine incroyable, à croire que le batteur est un poulpe. Alors moins énergique que les autres titres, le final demeure encore une fois dantesque, envoyant un pâté de tous les diables. You Can Be So Cruel est un titre qui s’inscrit parfaitement dans la lignée de ce que propose le groupe avec des riffs vigoureux et un chant clair, qui essaye ici de partir vers des sons plus aigus. Le titre est un peu moins accrocheur que le reste, mais il est tout de même très efficace. Blood Hands est un titre qui monte crescendo vers une certaine violence et il s’avère être un titre parfait avec un refrain parfaitement rock et qui fait encore penser au chanteur des White Stripes.

Royal Blood

Pour marquer le milieu de son skeud, le groupe propose son meilleur titre, Little Monster. Puissant, accrocheur, énergique, dansant, ce titre est résolument le plus bon moment du l’album avec une basse remplaçant une guitare lourde et une batterie omniprésente. Chaque parole est marquée par un riff agro, bref, on est face à quelque chose de vraiment très très bon, d’autant que le refrain rentre rapidement en tête. Loose Change est un titre très intéressant aussi car il propose un titre rock rapide (moins de trois minutes), mais sans aucun temps morts et surtout qui rappelle encore une fois Jack White, mais quand on cite un artiste de cette qualité, c’est que forcément, Royal Blood c’et de la bombe. Careless qui arrive par la suite est le titre le moins convaincant et pourtant, il semble être le plus technique au niveau de la gratte. Malheureusement, le refrain n’est pas assez puissant, tout comme le reste du titre qui demeure un bon rock mais auquel il manque quelque chose de vraiment accrocheur. Par contre, on sent une nette rupture dans l’album avec Ten Tonne Skeleton, qui s’inscrit plus dans une lignée américaine qu’anglaise. Le morceau, plus scandé dans sa rythmique, fait irrémédiablement penser à Chevelle et le titre se révèle très efficace, surtout dans son refrain qui rentre bien en tête. Enfin, Better Strangers clôt le skeud en revenant aux premiers amours du groupe avec un rock qui flirte avec le hard et c’est encore une fois un excellent morceau, technique et puissant.

Au final, Royal Blood, le premier album du groupe du même nom est certainement l’une des meilleures sorties de cette année. A la fois puissant, généreux, technique, le duo a tout pour plaire et montre un talent évident, parvenant même à fournir des solos avec une basse. Le seul défaut que l’on trouvera au skeud, c’est qu’il est bien trop court, à peine 30 minutes, mais c’est pour mieux le réécouter. A écouter d’urgence !

  1. Out of the Black
  2. Come on Over
  3. Figure it Out
  4. You Can Be So Cruel
  5. Blood Hands
  6. Little Monster
  7. Loose Change
  8. Careless
  9. Ten Tonne Skeleton
  10. Better Strangers

Note : 18/20

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ere2Mstl8ww[/youtube]

Par AqME

AqME

Amateur d'horreur, Métalleux dans l'âme, je succombe facilement à des images de chatons.

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